Les redresseurs du Front national algérien, emmenés par Ali Gheffar, sont montés au créneau pour réclamer le titre d'authentiques redresseurs du FNA. «Nous sommes les initiateurs du mouvement né depuis plus d'une année. Ceux qui contestent aujourd'hui l'hégémonie de Moussa Touati étaient hier ses complices dans l'œuvre de casse qui a visé le parti», diront des redresseurs qui s'étaient réunis il y a quelques jours dans une wilaya de l'est du pays. Ces derniers, dans une correspondance adressée au ministre de l'Intérieur, ont sollicité la tenue d'un congrès extraordinaire. «Actuellement, nous avons atteint le quorum fixé par les statuts du parti et nous demandons l'autorisation de tenir un congrès extraordinaire qui nous permettra de destituer Moussa Touati et surtout de remettre de l'ordre dans le parti», note la demande adressée au département de M. Dahou Ould Kablia. Ils dressent un véritable réquisitoire contre Moussa Touati, accusé de fomenter des troubles en appelant les citoyens à rejeter, par des manifestations sur la voie publique, les résultats des dernières législatives. Il est en train de jeter le trouble parmi les militants et à appeler à la désobéissance civile. Nous ne pouvons pas cautionner ces errements», affirme le communiqué. Ils rappellent dans leur correspondance que Moussa Touati a transformé le parti en une véritable machine de blanchiment d'argent, d'origine douteuse, en portant sur les listes de candidats des individus n'ayant aucun lien organique avec le FNA. «Conformément aux statuts du parti, nous comptons tenir un congrès extraordinaire qui nous permettra de remettre le parti sur le droit chemin et surtout de le sauver d'une mort certaine à laquelle il est voué sous la coupe de l'actuel président», affirme le document qui rappellera que le FNA, qui comptait près d'une trentaine d'élus à l'APN, n'en compte aujourd'hui que neuf.