Les prix des fruits et des légumes seront revus à la baisse à partir de cette semaine, si l'on en croit le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Boulanouar Hadj Tahar. Contacté hier par nos soins, ce dernier a estimé cette baisse à 50%. Ainsi, selon lui, la frénésie des prix de ces produits grimpant depuis la veille de l'Aïd, baissera avec l'arrivée sur le marché de la marchandise provenant notamment de Sétif et de Aïn Defla. Il faut dire qu'au lendemain de l'Aïd, célébré dimanche et lundi, les fruits et les légumes ont affiché des prix exorbitants, tout comme la viande rouge et blanche. La flambée des prix de certains produits a atteint des proportions jamais égalées, enregistrant une augmentation oscillant entre 100 et 150%. Ainsi, les prix ont presque triplé en l'espace d'une semaine. Cette hausse, le porte-parole de l'organisation des commerçants l'explique par l'arrêt de la récolte par les producteurs (les agriculteurs) et ce, deux jours avant l'avènement du jour festif. Cet état de fait a été à l'origine du déséquilibre entre l'offre et la demande, engendré par le non-approvisionnement des marchés de gros. Selon M. Boulanouar : «La majorité des marchés de gros étaient fermés.» Ainsi, la non-disponibilité en quantités suffisantes de marchandise tout au long de la semaine dernière, a créé une forte pression de la demande sur les petites quantités exposées sur les étals. Sur le terrain, la pomme de terre, produit très prisé par les ménages, a été vendue à 80 DA le kg, la courgette, quant à elle, a atteint 100 DA dans certains marchés de la capitale. Alors que le prix des carottes, frôlant les 100 DA, est resté inchangeable depuis le mois sacré de Ramadhan, cette hausse notoire s'est étendue pour toucher le reste des légumes comme le navet et le haricot vert, qui ont oscillé aux alentours de 160 et 180 DA. Réitérant la question des écarts énormes constatés entre les prix pratiqués au marché de gros et ceux des marchés de détail, le porte-parole de l'UGCAA a indiqué que l'absence de marchés de proximité est à l'origine de ce problème. Il s'interroge dans ce sens sur le devenir du projet d'un réseau de marchés de gros, de détail et de proximité lancé dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 qui piétine encore, selon lui. «L'augmentation non justifiée des prix persistera tant que ce projet n'est pas concrétisé», a-t-il déploré.