Les membres du comité central du FLN, opposants au secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem, vont poursuivre leur démarche visant sa destitution. Pour ce faire, ils ont procédé ce vendredi à l'installation de leur coordination nationale à Alger présidée par Ahmed Boumahdi. A l'issue d'une réunion qui a duré toute la journée, ils ont décidé «d'afficher la liste des membres du comité central (CC) ayant retiré la confiance à Abdelaziz Belkhadem lors des trois dernières réunions tenues par les dissidents dans plusieurs wilayas», lit-on dans un communiqué, signé par Ahmed Boumahdi, dans lequel la coordination nationale souligne que «le nombre des signataires a atteint 221 sur les 344 membres du CC, soit plus de 50%+1 comme le stipule le règlement intérieur du parti, ce qui confirme que Belkhadem n'a plus aucune légitimité à l'intérieur du parti». Des sources proches de cette coordination affirment que cette liste sera rendue publique au courant de cette semaine, soulignant qu'elle contient «des noms de plusieurs ministres, élus, membres du mouvement de redressement et autres membres du CC». Le problème de l'anonymat demandé par certains signataires a été, de nouveau, posé. «Nous allons afficher la liste», a-t-on affirmé. Ce sont des responsables politiques, et sont signataires de la pétition avec un PV, donc chacun doit assumer sa responsabilité», a-t-on souligné. La coordination affirme, dans ce communiqué, qu'elle poursuit l'initiative «de sauver le parti des dérives qu'il a connues notamment en ce qui concerne les tentatives de changement de sa ligne politique, ses méthodes, son programme et sa composante humaine». Elle lance un appel aux autres membres du CC «à assumer leur responsabilité et à rejoindre les signataires du retrait de confiance et à faire face à ceux qui veulent l'exploitation du parti». La coordination a condamné «les décisions abusives» prises par le secrétaire général Abdelaziz Belkhadem à l'encontre de plusieurs mouhafedhs «qui ne partagent pas sa vision et ayant contesté sa méthode de gestion du parti». Pour eux, «c'est le même plan utilisé par les ennemis du parti ayant tenté de le vider de sa substance humaine». La coordination des contestataires a installé une cellule de communication en vue de prendre en charge «la diffusion des positions et des déclarations de cette frange dans les médias».