Après des vacances de 2 mois avant même d'avoir commencé à travailler, les députés de la 7e législature issus des élections du 10 mai reprendront aujourd'hui le chemin de l'hémicycle Zighoud-Youcef pour l'ouverture de la session d'automne du Parlement. La cérémonie d'ouverture débutera à l'APN à 10h et au Conseil de la nation à 11h, «conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution et l'article 5 de la loi organique 02-99 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée Populaire Nationale et du Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement», précise un communiqué de l'APN parvenu à notre rédaction. À l'issue de la cérémonie, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, présidera une réunion conjointe des bureaux des deux chambres du Parlement «en présence d'un représentant du gouvernement en vue de fixer l'ordre du jour de session parlementaire conformément à l'article 16 de la loi organique 02-99». Pour l'APN qui inaugure ainsi sa 7ème législature, il faut relever qu'elle est dominée par le Front de libération nationale (FLN) qui a raflé presque la moitié des sièges, relevés à 462, suivi du RND et de loin par l'Alliance verte (AAV) menée par le MSP qui a décidé de quitter l'Alliance présidentielle. Lors de l'installation, ce groupe a décidé de boycotter les structures de l'APN tout comme le FFS dont le retour à l'hémicycle est également à relever. S'agissant de l'ordre du jour de la session, mis à part la loi de finances 2013, rien n'a filtré sur les autres projets de loi qui sont ou seront déposés sur le bureau de l'APN. C'est cette assemblée qui est appelée à réviser la constitution dont le texte dit-on est fin prêt. Mais ce texte fondamental est-il à l'ordre du jour ? Le moins que l'on puisse dire par ailleurs est que la scène politique nationale est caractérisée par une sorte de léthargie avec le retard dans la nomination du gouvernement et la «vacance» de certains départements ministériels dont les ministres ont été élus lors des législatives. La nomination du gouvernement devait en toute logique intervenir au lendemain des législatives même si aucun texte de loi n'oblige le chef de l'Etat à le faire. En revanche, la majorité des partis politiques, notamment ceux représentés par des députés, ont annoncé leur participation aux élections locales prévues le 29 novembre et qui se tiendront donc au cours de la session parlementaire qui s'ouvre aujourd'hui. A l'occasion, la loi électorale pourrait subir un lifting dans son art. 66 disposant que «les listes qui n'auront pas obtenu au moins 7% des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges». Le pourcentage peut être réduit pour donner aux nouveaux partis politiques des chances de figurer dans les exécutifs locaux. L'ouverture de la session à laquelle prendra part le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le staff gouvernemental intervient, faut-il le noter, dans une conjoncture particulière et une rentrée sociale et politique qui risque, selon nombre d'observateurs, d'être «explosive».