La solidarité que les Algériens n'ont eu de cesse de manifester avec la population martyre de Ghaza depuis le début de l'agression israélienne, le 27 décembre 2008, s'exprime sous diverses formes mettant à contribution toutes les composantes de la société. A Bouira, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a lancé jeudi lors d'un meeting de solidarité avec Ghaza un appel aux responsables arabes afin «d'émettre des décisions susceptibles d'arrêter la destruction de Ghaza et d'ouvrir les accès à cette ville blessée, mais demeurant debout et fière». «La Palestine dit oui à la faim et non à la soumission», a-t-il martelé déplorant l'attitude des Etats représentés au sein de l'Organisation des Nations unies. «Nous nous attendions à ce que l'ONU dise à cet enfant gâté qu'est Israël d'arrêter sa machine destructrice en Palestine (...), mais aucune voix parmi celles appelant à longueur de journée au respect des droits de l'homme n'a fait écho à cette doléance», a relevé M. Belkhadem avant de réaffirmer le soutien de «l'Algérie officielle ainsi que toutes les composantes de son peuple, partisans ou pas» à la Palestine et à la résistance à Ghaza. Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a appelé de Mila à la création d'un «fonds algérien pour la reconstruction de la ville martyre de Ghaza». S'exprimant au cours d'un meeting de solidarité avec les habitants de Ghaza, M. Soltani a fait part de son souhait de collecter ainsi «un milliard de dollars US qui serait puisé du fonds de la zakat et qui proviendrait de dons d'hommes d'affaires, d'entreprises et de citoyens». Depuis Laghouat, le commandant général des Scouts musulmans algériens, Noureddine Benbraham, a annoncé la création d'un «fonds national de soutien aux enfants de Ghaza». Lors d'une rencontre avec les cadres du mouvement scout et les représentants de la société civile à Aïn Madhi, M. Benbraham a indiqué que «les fonds ont commencé à être récoltés», appelant les bienfaiteurs à y apporter leur contribution. Dans la wilaya de Skikda, c'est une agence privée de publicité qui a confectionné et fait distribuer gratuitement des milliers de badges frappés de l'inscription «Tous avec Ghaza !» L'engagement de l'agence se caractérise également sur son site web où l'arrière-plan de sa page d'accueil a été habillé de slogans pro-palestiniens et d'images poignantes, insoutenables de l'agression israélienne contre la population de Ghaza. D'autres manifestations de solidarité ont eu lieu à l'université du 20 Août 1955 de Skikda où l'Union générale des étudiants libres (UGEL) a notamment organisé une marche en collaboration avec leurs camarades étudiants palestiniens. Par cette action, des milliers de jeunes universitaires ont tenu à exprimer leur profonde émotion et dénoncer les crimes perpétrés par Israël dans la bande de Ghaza. Dans un rassemblement organisé au centre culturel Aïssat Idir, au centre de Skikda, le secrétaire de wilaya de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) a indiqué que «l'Algérie toute entière est aux côtés des Palestiniens». Des écoliers de la ville de Aïn Beida, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, ont manifesté eux aussi ce jeudi pour dénoncer l'agression d'Israël contre la population de Ghaza. Environ 5000 lycéens et écoliers de la ville ont participé à cette manifestation, arborant des drapeaux algériens et palestiniens et brandissant des photos montrant les atrocités perpétrées par l'armée israélienne contre des civils. Les jeunes manifestants ont appelé les peuples arabes et musulmans à continuer à agir afin que les passages soient ouverts pour acheminer les aides alimentaires et médicales et faire en sorte à ce que cesse l'agression barbare et sauvage contre les enfants, les femmes, les vieillards et les civils en général de Ghaza. A Relizane, des centaines de lycéens du chef-lieu de wilaya ont sillonné les principales artères de la capitale de la Mina, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles dénonçant l'agression sauvage à laquelle fait face depuis 13 jours la population de cette ville résistante qu'est Ghaza. Les marcheurs ont également scandé des mots d'ordre exhortant la communauté internationale à intervenir pour mettre un terme aux raids israéliens qui ont fait des centaines de morts dont des femmes, des personnes âgées et des enfants innocents. La marche, à laquelle ont pris part les élèves des lycées Belhadj Djelloul Baghdadi, Benadda Benaouda et Akid Othman, a pris fin par un regroupement devant le siège de radio Relizane.