L'Organisation non gouvernementale (ONG) Médecins sans frontières (MSF) a qualifié mercredi de «mesure dérisoire» la trêve quotidienne de trois heures dans les bombardements israéliens sur la bande de Ghaza, ont rapporté des agences de presse. Ces trêves sont «une mesure dérisoire face à la violence extrême frappant les civils sans discrimination», estime MSF en précisant dans un communiqué qu'elles sont «largement insuffisantes pour apporter une assistance vitale aux populations». Franck Joncret, chef de mission pour MSF, dénonce un «rouleau compresseur» qui «sème la terreur au sein d'une population urbaine prise au piège et qui n'ose plus sortir de chez elle pour obtenir des soins». «L'insécurité est telle que nos possibilités de nous déplacer et de porter secours sont extrêmement limitées», ajoute pour sa part Jessica Pourraz, responsable des activités MSF à Ghaza. MSF dispose à Ghaza de 3 expatriés et de près de 70 Palestiniens qui «tentent depuis le début de l'agression israélienne de soulager les structures hospitalières palestiniennes». Aujourd'hui, une vingtaine de personnels MSF apportent des soins à domicile auprès d'une quarantaine de personnes par jour.