Le Cnsps réaffirme son attachement à la légalité internationale et salue la résolution récente de l'ONU. A quelques jours de la célébration du 32e anniversaire du Front Polisario, et plus d'une semaine après la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, de reconduire de dix autres mois la mission de la Minurso - dans le cadre de la nouvelle résolution 1998 - le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui est monté au créneau pour exprimer sa position vis-à-vis de cette question au cours d'une rencontre-débat animée hier, au centre de presse Mohamed Abderrahmani d'El Moudjahid à Alger. Le président du Cnasps a, dans son allocution, réaffirmé l'attachement et le soutien de l'organisation qu'il préside, à la légalité internationale et au consensus international à cette question de décolonisation et dont la solution, a-t-il affirmé, passe par l'exercice du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination. D'ailleurs, M.Lamari Mahrez appelle les instances onusiennes à trouver une «concrétisation urgente de tout le plan Baker» et somme le Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités en tant qu'organe chargé de la préservation et du maintien de la paix. Le président du Cnasps a annoncé par ailleurs, la mise en oeuvre dans les prochains jours d'un vaste programme de manifestations et autres activités à travers le territoire national en guise de soutien à la cause sahraouie. Parlementaires, élus locaux, organisations... prendront part à cette démarche qui touchera selon lui la totalité des wilayas du pays. Sur le plan international, ce dernier a indiqué que plusieurs activités sont inscrites dans l'agenda de l'organisation et qui s'inscrivent notamment dans les échanges que celle-ci entretient avec des instances internationales. «Le but étant évidemment de sensibiliser l'opinion internationale sur le droit du peuple sahraoui à son autodétermination» dit-il. M.Lamari a néanmoins exprimé la sérénité du Cnasps quant à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution qui «conforte, selon lui, le principe inaliénable du droit des Sahraouis à l'autodétermination et qui confirme, ajoute-t-il, la voie la plus appropriée pour un règlement juste et équitable et définitif de ce conflit». Avant lui, le professeur Souilah Boudjemaâ, spécialiste du droit international, est revenu sur la genèse du conflit avec comme point focal les colonisations successives par l'Espagne ensuite par le Maroc. M.Souilah s'est aussi livré à une longue analyse sur les enjeux notamment économiques qui motivent les intérêts des pays en conflit. Selon lui, le territoire sahraoui est livré depuis plusieurs années à un pillage d'une grande envergure par les multinationales qui font, d'après lui, main basse sur les richesses maritimes du pays ainsi que le phosphate. Quelque 3000 navires appartenant à ces firmes internationales activent dans la mer du territoire colonisé du Sahara occidental.