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Panique, dissidences et guerre de leadership parmi les «émirs» Des chefs terroristes se disputent le remplacement de Nabil Abou Alkama dont la mort ne serait pas due à un «accident de voiture»
Les chefs d'Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) et ceux du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ne savent plus à quel «émir» se vouer. Panique, dissidences et guerre de leadership minent les deux organisations terroristes, en particulier avec la mort, dimanche dernier, de l'«émir adjoint d'Aqmi et de son compagnon dans un «accident de voiture» à 200 km de Gao, ville du nord du Mali. Il s'agit de Nabil Abou Alkama, dont le décès a été enregistré, selon un site proche du Mujao, lors d'un «accident de voiture». L'«émir adjoint de l'Aqmi pour le Sahara conduisait le véhicule en compagnie d'un autre individu lorsque l'accident a eu lieu, selon la même source. La panique s'est emparée des «émirs» d'Aqmi et du Mujao avec la circulation d'informations selon lesquelles ce sont des explosifs placés sous le véhicule de Nabil Abou Alkama et son accompagnateur qui seraient la cause des décès. Les «émirs» d'Aqmi et version Mujao craignent chacun de connaître le même sort et que les choses leur échappent A cette situation s'ajoute une autre tout autant peu reluisante pour les chefs des deux organisations terroristes. Une guerre de leadership renforcée entre différents «émirs», dont Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeid, pour le remplacement de Nabil Abou Alkama, ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) et du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), qui était le chef des deux «émirs» ennemis. Nabil Abou Alkama était le chef de plusieurs phalanges d'Aqmi, dont la phalange El Moulatamoune (les encagoulés), une phalange dirigée par Mokhtar Belmokhtar et la phalange Tarek Ibn Z'iad dirigée par Abdelhamid Abou Zeid. C'est d'ailleurs pour réconcilier différents «émirs», dont Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeid que l'«émir» national d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud avait dépêché un émissaire au Sahel, en la personne de Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, chef de la «commission juridique», «membre du conseil des notables» d'Aqmi qui, rappelle-t-on, a été arrêté le 15 août 2012 par les forces spéciales de l'armée nationale populaire (ANP) à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, en compagnie de deux autres terroristes se trouvant les trois à bord d'un véhicule de type 4x4. Pour rappel, le Mujao avait revendiqué la libération, par l'Algérie, des trois terroristes, faute de quoi il exécuterait Tahat Touati, un des 7 diplomates algériens enlevés par l'organisation terroriste le 5 avril 2012 à Gao, ville du nord du Mali. Quelque temps après, l'organisation terroriste a annoncé avoir exécuté l'otage. Exécution non encore confirmée par Alger.