L'invasion des moustiques signalée depuis lundi dernier à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba et en passe d'être résolue, a-t-on appris hier auprès des membres du syndicat d'entreprise. Le phénomène a été provoqué suite aux eaux usées stagnantes au niveau de l'oued longeant le complexe et une bonne partie de la zone. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de la Santé précise que «la situation n'inspire aucune inquiétude dans la mesure où toutes les investigations menées indiquent qu'il n'y a aucun danger». «Les investigations ont mis en évidence l'existence d'une zone de stagnation d'eaux usées réunissant les conditions propices en tant que gîte de prolifération des moustiques», explique le ministère dans un même communiqué transmis à l'APS trois jours après l'apparition du phénomène. Cependant, le département de M. Ziari n'a fait aucune allusion à la nature des moustiques ayant semé la panique dans les unités de production de la zone trois jours durant. Une source proche du dossier nous a confié que les premières conclusions des enquêteurs ont abouti au fait que ces insectes sont une espèce autochtone. Hier, on a appris de sources hospitalières que plusieurs personnes se sont rendues à l'hôpital de Rouiba pour se faire ausculter après avoir été piquées par ces moustiques aux alentours de la zone industrielle de Rouiba, localité située à l'est d'Alger. Au total, plus de 1 300 individus ont été «agressés» par ces insectes depuis lundi dernier. 70% d'entre eux sont des employés à la fonderie de la SNVI. Ces derniers ont reçu les soins nécessaires au niveau des services médicaux de l'entreprise. Les autres victimes, dont le nombre a atteint 320 et parmi lesquelles des étudiants et des citoyens, ont été prises en charge au niveau des services des urgences de la ville, a-t-on appris de même source qui ajoute que seules deux personnes ont été transférées vers l'hôpital d'EL Kettar, à Alger, où ils ont été auscultées avant de regagner leurs domiciles. Cependant, le communiqué du ministère de la Santé a indiqué que les cas de piqûres enregistrés dans la soirée de mercredi n'ont montré aucune altération de leur état de santé, ajoutant qu'aucun d'entre eux n'a nécessité une hospitalisation. S'agissant de l'origine du problème, nos sources sont unanimes à dire que l'invasion a été provoquée par le non-curage de l'oued Lbiar, un cours qui contient des eaux stagnantes et des tonnes de déchets déversées par certaines entreprises de la zone. De nombreuses commissions d'enquête ont été dépêchées sur place après l'alerte donnée par les travailleurs et les responsables de la SNVI mardi dernier. Pour rappel, l'ampleur des dégâts a contraint les employés à observer un arrêt de travail durant les journées de mercredi et jeudi pour faire face à cette situation imprévue. Ce problème devrait inciter les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur la question de l'environnement en général et de la saleté qui règne dans nos villes et les solutions à mettre en oeuvre pour améliorer le cadre de vie des citoyens.