Même si plus de deux mois nous séparent de la prochaine échéance électorale, à savoir le scrutin des locales prévu le 29 novembre, les autorités se replacent déjà dans l'ambiance liée aux préparatifs de ce rendez-vous des urnes. En atteste la cérémonie d'installation de la commission nationale de supervision des élections abritée, hier au siège de la Cour suprême. Cérémonie rehaussée par trois membre de l'Exécutif, à savoir le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Dahou Ould Kablia, son collègue Mohamed Charfi, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ainsi que le ministre de la Communication Mohand Oussaïd Belaïd. Plusieurs magistrats étaient également conviés à prendre part à cette cérémonie dont, entre autres, Djamel Laïdouni, le président du Syndicat national des magistrats (SNM), ainsi que des chefs de parti politique, à l'image de Moussa Touati, le président du FNA, Naïma Salhi, la présidente du PEP, ou encore Ali Boukhezna, le SG du MEN. La commission nationale de supervision des élections locales est présidée par le magistrat Slimane Boudi qui rappellera, dans sa prise de parole, que la structure qu'il dirige a vu le jour dans le sillage des réformes politiques engagés par le chef de l'Etat, plus précisément en vertu de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral. Légère diminution du nombre de membres Comparativement à la commission de magistrats ayant supervisé le déroulement des législatives de mai dernier, qui était composée de 316 juges, cette nouvelle commission, chargée d'assurer la même mission à l'occasion des locales, ne réunit, quant à elle, que 311 hommes de loi. Cette légère diminution dans la composante de cette nouvelle structure trouve son explication, selon son président, dans le fait que «lors des législatives, des magistrats se sont déplacés à l'étranger pour suivre le déroulement du scrutin. Or, pour ce qui est du rendez-vous du 29 novembre, les membres de la commission auront à superviser les élections locales uniquement à l'intérieur du territoire national», a-t-il expliqué lors d'un point de presse qu'il a improvisé hier au siège de la Cour suprême. Les 311 magistrats composant cette commission sont issus, a-t-il indiqué, du Conseil d'Etat (10), de la Cour suprême (76), des cours de justice (188) et, enfin, de plusieurs tribunaux (37). Leur désignation par le chef de l'Etat s'est faite en vertu du décret présidentiel n°12-321 du 31 août 2012. L'on note aussi que le taux de représentation féminine au sein de cette commission dépasse 25%. Slimane Boudi indiquera que la majorité des magistrats ayant supervisé les législatives de mai, au sujet desquelles il s'est abstenu de faire la moindre évaluation, ont été sollicités pour assumer la même tâche durant les locales du 29 novembre. A une question sur les critiques formulées par certains partis doutant de l'indépendance de cette commission de magistrats, Slimane Boudi s'est juste contenté de répondre : «On est en démocratie. Les partis ont aussi leur propre avis sur le travail accompli par notre commission.» Il ne manquera pas également de souligner que le rapport établi par les magistrats qui ont supervisé les législatives a été remis au président de la République