Les travailleurs du corps communs de la Fonction publique (aile Messaoud Malaoui) décident de renouer avec la protestation pour dénoncer la non satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Une grève, des rassemblements devant les directions de la Fonction publique sont prévus juste après le rendez-vous électoral de jeudi prochain, a-t-on appris hier auprès du conseil national des corps communs (CNCC). La date de ces actions sera décidée la semaine prochaine au cours de la réunion du conseil, a-t-on précisé de même source. Les corps communs qui s'estiment lésés dans leur statut particulier visent par ce mouvement à faire valoir leurs revendications qui n'ont pas abouti malgré leur mobilisation depuis longtemps. A noter que cette corporation affiliée au Syndicat national autonome de l'administration publique (Snapap) avait observé le 2 mai dernier une grève de deux jours pour maintenir la pression sur la tutelle. Leur plateforme de revendications s'articule sur la révision de leur statut particulier et de leur système indemnitaire. Ils mettent en avant l'augmentation de leurs salaires ainsi que l'octroi de primes. Déplorant leur situation matérielle, M. Ghozali Rachem, chargé de la communication du syndicat des corps commun au bureau de Mascara souligne que le salaire de certains travailleurs ne dépasse les 16 000 DA. Contacté au téléphone, M.Rachem s'insurge contre ce qu'il qualifie «d'injustice affichée à leur égard» en s'interrogeant : «Comment veulent-ils (les responsables) qu'on se taise alors que, jusqu'a présent, nos droits ne sont pas satisfaits et restent en suspens». Réitérant les doléances de la corporation, le syndicaliste indique que le climat de tension persistera avec la tutelle tant que cette dernière n'ouvre pas les portes d'un dialogue «serein et sérieux». La balle, enchaîne-t-il, est maintenant dans le camp de la tutelle qui décidera du sort du décret exécutif 03/06 relatif à leur statut particulier. L'autre aile du Snapap, présidée par Djilali Hamraoui, s'est montrée contre ces actions. Il explique que la grève ne doit pas avoir lieu, notamment en cette période «sensible». Qualifiant ses initiateurs de «perturbateurs», M.Hamraoui souligne que son clan ne reconnaît pas la légitimité de l'aile Malaoui. Reconnaissant qu'un bon nombre de revendications sont toujours en suspens, il a fait savoir que son aile prépare un autre projet de statut particulier et de régime indemnitaire qu'elle proposera prochainement à la tutelle et au gouvernement. Une réunion portant discussion de ce projet est prévue après les législatives avec la tutelle. Il est à préciser que les corps communs sont présents dans les secteurs de la santé, l'éducation et la Fonction publique.