La formation constitue la dernière phase de la stratégie industrielle qui a été entamée. La première phase du projet de classification et définition des 13 grandes entreprises publiques concernées par l'ouverture de leur capital à différents partenaires est achevée. La déclaration a été faite, samedi, par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M.Abdelhamid Temmar. «Cette phase portera sur l'ouverture prochaine des capitaux de neuf d'entre elles pour un partenariat, tout en gardant une majorité en la matière au profit de l'Etat», a-t-il annoncé en marge de la cérémonie d'installation de la nouvelle équipe managériale, de l'Institut de productivité et de développement industriel (Inped) de Boumerdès. «L'investissement étranger ne constitue pas un problème pour l'économie nationale», a, par ailleurs, assuré le ministre. Il soutient qu'au contraire «celui-ci est fin prêt pour s'introduire dans le marché national, notamment après la promulgation des textes de lois nécessaires». Il faut rappeler dans ce sens que le ministre Temmar avait invité les entreprises argentines à acquérir des parts dans les entreprises industrielles publiques algériennes. La politique d'ouverture du capital des entreprises publiques à l'investissement national ou étranger s'inscrit dans le cadre d'une «stratégie nationale de croissance économique hors hydrocarbures». «Durant les cinq années à venir, l'Algérie vivra la phase d'ouverture totale de son marché aux produits étrangers, c'est pourquoi elle est tenue de se préparer, en conséquence, par la formation de ressources humaines et d'hommes capables de gestion et de prise de décisions», a souligné le ministre. «Le problème de notre économie nationale réside généralement dans une ressource humaine qualifiée et compétente, capable de gestion, maîtrise et prise de décisions opportunes dans tous les domaines», a-t-il relevé aussi. La formation constitue justement la dernière phase de la stratégie industrielle qui a été entamée. «L'opération de formation de cadres gestionnaires pour la qualification de diverses entreprises publiques et privées sera lancée prochainement au niveau de l'Inped», a fait savoir le ministre. Cette opération sera précédée par la transformation préalable de l'Inped en une école nationale supérieure de gestion. «L'économie nationale a un besoin de 3000 instituts et écoles de formation supérieure en gestion pour répondre à la demande exprimée par les entreprises qui sont en perpétuelle ascension», a ajouté M.Temmar. S'agissant des trois premières phases déjà mises en oeuvre, au titre de la stratégie industrielle, elles ont consisté en le parachèvement de l'étude d'évaluation de la situation globale des grandes entreprises publiques, tout en fixant leur domaine d'activités à venir, a signalé M.Temmar. Ce dossier, actuellement soumis au gouvernement, définit également les zones du développement industriel à travers le territoire national, ainsi que la mise en place d'un plan de qualification de ces entreprises et la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) au sein de l'ensemble des entreprises nationales.