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Les tambours de la guerre aux frontières algériennes Le général-major Ahmed Bousteila présidera une réunion d'alerte générale aujourd'hui dans l'extrême sud du pays
Une réunion sécuritaire, qualifiée de «très très importante», sera présidée par le général-major Ahmed Bousteila à Tamanrasset au cours d'une visite qu'effectuera, à partir d'aujourd'hui, le commandant de la Gendarmerie nationale dans cinq wilayas de l'extrême sud du pays, avons-nous appris de source sûre. C'est la wilaya de Tamanrasset qui sera la première destination de la visite, ajoute notre source. La réunion, qui sera présidée par le général major Ahmed Bousteila, qui sera accompagné d'une importante délégation, regroupera notamment les commandants des groupements des cinq wilayas, les chefs des brigades territoriales, les chefs des sections de sécurité et d'intervention (SSI), les chefs des gardes frontières (GGF) et les chefs des brigades spéciales. Le général major, patron de la Gendarmerie nationale palpera, sur place, le degré de mobilisation de la Gendarmerie nationale dans les cinq wilayas de l'extrême sud du pays et s'assurera que toutes les unités sont prêtes à faire face à toute éventualité pouvant découler de la situation actuelle au nord du Mali. Le général major procédera, durant la visite, à la nomination de responsables dans différents services de la Gendarmerie, ajoute notre source. Cette visite intervient au lendemain de la rencontre ayant eu lieu, avant-hier, à Alger, entre le général-major Ahmed Bousteila et le général d'armée Jacques Mignaux, directeur général de la Gendarmerie nationale française qui faisait partie de la délégation accompagnant le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls. Ce n'est pas la première fois que le commandant de la Gendarmerie nationale se rend à Tamanrasset puisqu'il y avait fait le déplacement, le 5 mars 2012, quelques heures après l'attentat kamikaze qui avait ciblé le siège du groupement de wilaya. Attentat revendiqué, rappelle-t-on, par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), auteur de l'enlèvement de diplomates algériens à Gao, ville au nord du Mali. L'attentat terroriste avait, rappelle-t-on, encore, fait 23 blessés (15 gendarmes, 5 éléments de la Protection civile et trois civils). Le général major avait ordonné l'envoi sur place de trois sections spécialisées dans la criminologie, biologie, des enquêteurs de la police judiciaire, des gendarmes spécialisés dans les explosifs et d'autres spécialisés dans les cadavres. La visite d'aujourd'hui intervient, quant à elle, sur fond d'alerte au niveau des frontières avec le nord du Mali où sévissent Aqmi et Mujao, deux organisations terroristes qui occupent des villes du nord malien. L'Algérie, qui a exprimé son choix pour une solution pacifique et diplomatique à la crise liée à la situation au nord du Mali, a salué la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, accordant un délai de 45 jours à la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour présenter un plan relatif à une éventuelle intervention militaire dans cette partie du territoire malien afin d'y déloger les groupes islamistes armés. Dans une récente déclaration, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci a annoncé que «l'Algérie n'écarte pas le recours à la force» si nécessaire. Le spectre de la guerre que l'Algérie a voulu écarter, au bénéfice des aides humanitaires et au renseignement, semble se préciser de plus en plus dans le nord du Mali où Aqmi et Mujao multiplient les menaces en cas d'intervention militaire étrangère. L'Algérie, principal pays ciblé par Aqmi et Mujao, se prépare à toute éventualité, face à la montée de la menace à ses frontières. D'où la visite d'aujourd'hui du général-major Ahmed Bousteila.