Un réseau de citoyens français d'origine africaine solidaires de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été créé, mardi soir à Paris, à l'initiative d'élus locaux, de responsables associatifs et de représentants de la société civile. Comprenant un noyau d'une cinquantaine de personnes, ce réseau de coordination s'assigne comme principaux objectifs de mobiliser les conseils municipaux et les parlementaires français autour de la «justesse» de la cause sahraouie en proposant à des députés, sénateurs, représentants de la société civile et autres politiques d'aller dans les camps des réfugiés sahraouis pour «constater de visu leur vécu» et «leurs aspirations à l'autodétermination». Une élue parmi l'assistance a proposé la mise sur pied d'un «comité politique» qui se construira un argumentaire à même d'inciter les parlementaires français à se rendre dans les camps des réfugiés et de «s'impliquer davantage» dans le règlement d'une question de décolonisation vieille de plus de 33 ans. Le représentant du Front Polisario à Paris, Omar Mansour, s'est réjoui de la création de ce réseau qui, a-t-il relevé, s'ajoute à la plate-forme des 27 associations et ONG soutenant en France la RASD, une entité reconnue, à ce jour, par plus de 85 pays et membre de l'Union africaine depuis 1984. Par ailleurs, le gouvernement sahraoui a exprimé sa satisfaction de l'adoption par la 4e Commission de l'ONU chargée des questions de décolonisation, d'une résolution qui réaffirme, de nouveau, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a rapporté mardi l'agence de presse sahraouie SPS.