A l'occasion de la nouvelle année amazighe, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) a concocté, hier à Tipaza, un riche programme culturel dont des conférences à caractère scientifique.«Nous avons choisi la ville de Tipaza dans le but de collectiviser la fête de Yennayer, car dans cette région, elle est célébrée dans les foyers seulement», a affirmé hier, dans un entretien téléphonique, Bilek Hamid, sous-directeur du patrimoine au HCA. La région de Tipaza est également riche en vestiges et possède un patrimoine inestimable. L'organisation de la manifestation dans cette ville se tient aussi dans l'optique de faire connaître l'histoire amazighe de la région et la portée de Yennayer. «Ce genre de manifestations a pour principales missions de faire connaître la culture amazighe aux Algériens.» Selon M. Bilek, «le calendrier amazigh est respectueux de l'environnement puisqu'il est la principale référence des agriculteurs pour commencer les récoltes». Les activités culturelles de cet évènement se déroulent en deux jours. Le premier verra l'animation d'une conférence qui aura pour thème «Yennayer, entre symbole et tradition». Le deuxième sera consacré au patrimoine matériel et immatériel de la région de Tipaza. Une autre conférence portant sur «Tamazight et internet» aura lieu. Les organisateurs ont également pensé à la tenue d'une exposition gastronomique de toutes les régions amazighes. Se tiendront également des stands d'art traditionnel et d'art plastique. Le HCA, en collaboration avec des associations culturelles pour la promotion amazighe, présentera des publications en langue amazighe, de même que des récits poétiques. Deux films seront projetés en tamazight, dont le long métrage de Ali Benkemmoun, La dernière cigarette. Enfin, la cérémonie sera clôturée par le dîner traditionnel de Yennayer, préparé spécialement pour la circonstance par des femmes chenouies.