La préservation de l'économie nationale, plus particulièrement les entreprises publiques, a été toujours le cheval de bataille de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT).Louisa Hanoune a constamment mis en avant les intérêts des travailleurs et la sauvegarde des richesses algériennes. La pétition de renationalisation des hydrocarbures signée par un million de personnes, la demande de gel des conseils de participation de l'Etat et des Sociétés de gestion des participations (SGP) sont, entre autres, les propositions économiques phares du PT, qui n'ont pas laissé indifférents les pouvoirs publics. En effet, le retrait et la révision de la loi sur les hydrocarbures en juillet 2006 et les dernières modifications opérées en matière d'accueil des IDE et des cessions d'entreprises confortent les revendications du Parti des travailleurs. En février 2005, le PT a demandé le retrait de la loi sur les hydrocarbures qui conférait la possibilité aux compagnies pétrolières de prendre des participations majoritaires aux différents contrats arrachés en Algérie. Les arguments n'ont pas manqué. La secrétaire générale du PT avait relevé d'abord le transfert de la propriété de toute production vers des contractants (investisseurs étrangers) dans le cadre des contrats de concessions dans tous les domaines du secteur, que ce soit dans la prospection, dans l'exploitation, dans le transport ou dans la commercialisation. Les conséquences sur le budget de l'Etat seraient néfastes, avait-elle également alerté. Le débat suscité par le PT autour de cette question stratégique a contribué aux amendements introduits en 2006 à la fameuse loi 07-05 portant sur les hydrocarbures. La loi révisée oblige Sonatrach à participer à raison de 51% au minimum dans les contrats pétroliers. La porte-parole du PT s'est montrée toujours opposée aux politiques de privatisations et de partenariats des sociétés nationales. Dans ses différentes sorties médiatiques, elle a appelé à un débat national sur le bilan des privatisations. Car, à ses yeux, le gouvernement ne peut offrir aucune garantie aux travailleurs en procédant «au bradage des entités économiques» et au démantèlement du tissu industriel. Elle a dénoncé avec ferveur les réformes entreprises par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements, en qualifiant les projets réalisés dans ce sens de «catastrophiques». Pour la secrétaire générale du PT, il y a urgence. «Il faut rouvrir les entreprises fermées, renationaliser le complexe sidérurgique d'El Hadjar, l'entreprise ENAD et les autres sociétés de l'agroalimentaire. Il faut retirer la nouvelle loi domaniale…» Ce sont-là, entre autres, les autres points forts de la politique économique du PT qui ne compte pas lâcher prise. Avant-hier, Mme Louisa Hanoune a affirmé avoir été mandatée par son parti pour adresser une lettre au président de la République, lui demandant de prendre des mesures socioéconomiques d'apaisement destinées à maintenir la paix sociale.