Hillary Clinton discutera le 3O octobre avec l'Algérie d'une éventuelle intervention militaire africaine dans le nord du Mali pour en chasser des islamistes armés, dont ceux d'Al-Qaïda du Maghreb islamique (Aqmi), a indiqué jeudi la diplomatie américaine. "Le Mali est l'un des sujets que la secrétaire d'Etat souhaite aborder avec les responsables algériens, ainsi que la question générale d'Aqmi", a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, qui avait annoncé mercredi des entretiens le 30 octobre en Algérie entre Mme Clinton et le président Abdelaziz Bouteflika. L'Algérie partage une longue frontière avec le Mali. Puissance militaire régionale et incontournable pour régler la crise malienne, Alger privilégie une solution négociée, mais n'exclut pas une intervention militaire à la condition qu'elle soit totalement africaine. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d'une force internationale de quelque 3.000 hommes au Mali, donnant 45 jours à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour préciser ses plans. Les Etats-Unis et la France sont disposés à fournir un appui logistique. Citant des "informations de presse d'aujourd'hui (jeudi)", la porte-parole du département d'Etat a indiqué que le "gouvernement algérien semblait plus ouvert pour soutenir une force de la Cédéao". "Nous espérons poursuivre cette discussion quand nous serons là-bas", a dit Mme Nuland. L'Algérie avait souscrit à une déclaration conjointe adoptée le 19 octobre à Bamako lors d'une réunion internationale, qui enjoint le Mali à prendre "des mesures immédiates pour faciliter les efforts" en vue d'une intervention armée.