Plusieurs travailleurs des corps communs affiliés à l'Union général des travailleurs algériens, relevant du secteur de la santé, ont manifesté en masse, tout au long des trois derniers jours à l'intérieur des centres de santé. Cette grève est une suite de celle de la semaine dernière qui a été marquée par des marches et des sit-in. La grève s'est achevée hier. Selon les organisateurs, le taux de suivi de cette 3e journée a atteint 100%. Les syndicalistes plaident pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils revendiquent ainsi un statut «digne». Pour ce dernier jour, les syndicalistes du centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha ont dû fermer les portes d'entrée de l'hôpital, ainsi un service de sécurité a été mobilisé sur place. Ces grévistes semblent «inquiétés» de leur avenir. Selon eux, «cette catégorie de travailleurs ne bénéficie pas d'une prime de contagion, comme les autres corps de la santé». Cette prime leur permettra de se prémunir contre les maladies qui les guettent à tout moment. Ils insistent ainsi sur la plus importante revendication, qui est la prime de contagion, sur le fait que «l'hépatite C est une maladie qui fait ravage dans nos rangs». L'autre revendication des travailleurs des corps communs est le salaire de base. En service depuis de nombreuses années, certains de ces travailleurs ne perçoivent que 10.000 DA. En outre, les corps communs de la santé attendent de bénéficier de «l'effet rétroactif de leur salaire sur une période de quatre ans, soit depuis 2008». Par ailleurs, parmi les autres revendications soulevées par les corps communs de la santé, figurent notamment la révision de la grille des primes et indemnités, la transformation de plusieurs contrats à durée déterminée (CDD) en contrats à durée indéterminée (CDI), la réinsertion des corps communs et des professionnels de la santé, et la révision des primes de panier et de transport. Pour rappel, en début d'année, les corps communs de la santé ont amorcé une protestation qui a vite été avortée. Cette fois, par contre, ils veulent aller jusqu'au bout, et jusqu'à satisfaction de la plateforme de leurs revendications, même si cela nécessiterait une grève illimitée. Un conseil national sera organisé le week-end prochain regroupant les cadres syndicaux des centres de santé des 48 wilayas.