Rien ne va plus au niveau des différentes commissions de surveillance des élections. La commission de la wilaya d'Alger a annoncé, hier, le gel de ses activités en attendant la décision de la Cnisel qui devrait se prononcer aujourd'hui. En effet, pour protester contre «les secrétaires généraux des communes de la capitale qui n'ont pas reconnu la majorité des commissions communales de surveillance des élections», la commission de la wilaya d'Alger a gelé «pour 48 heures ses activités», avons-nous appris hier, auprès de la Cnisel. Ses membres ont même menacé de se retirer définitivement des commissions dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. «Alors que l'intérieur a instruit l'administration afin de mettre les moyens logistiques et matériels à la disposition des représentants des partis, les SG qui gèrent, rappelons-le, les affaires des communes par intérim ne tiennent même pas compte des directives de leur tutelle», explique la même voix, ajoutant que ces pratiques qui ne touchent pas uniquement la capitale nuisent au bon déroulement du processus électoral. Il évoquera dans la foulée la possibilité de retrait de plusieurs représentants au niveau des commissions de wilayas pour ces mêmes motifs. Le président de la Commission nationale de surveillance des élections, Mohamed Seddiki, avait menacé de suspendre les activités de la commission à partir d'aujourd'hui, si le gouvernement ne répond pas aux revendications formulées dans une plateforme transmise au ministère de l'Intérieur et à la chefferie du gouvernement. «Les membres de la Cnisel prendront leur décision finale de suspendre leurs activités ou de démissionner» lors d'une réunion qui aura lieu lundi (aujourd'hui ndlr), a-t-il averti. En sus des «mêmes moyens et indemnités financières que ceux octroyés aux membres de la commission de supervision composée de magistrats», les revendications de la Cnisel sont relatives notamment à la nomination d'encadreurs neutres à la tête des centres et bureaux de vote, l'exigence d'un bulletin unique, la rationalisation des dépenses et la remise des fichiers électoraux aux commissions de surveillance».