L'électeur aura l'embarras du choix Deux nouvelles listes communes de type contre nature, présentées par le MSP et le RND, Ennahda-RNS prendront part à ces élections. Un patchwork de partis et coalition seront sur les starting-blocks pour les consultations locales. La Cnisel qui a pris acte de la lettre adressée par le Premier ministre, déclare par la voix de son président que «si le contenu de la lettre est jugé positif, il est attendu en revanche de voir son application et répercussion sur le terrain». A travers son message, Abdelmalek Sellal «a rassuré la Cnisel quant au soutien du gouvernement à la commission, et ce dans toutes les circonstances», dira Seddiki. Il est relevé selon le même responsable que le gouvernement «compte aussi mettre tous les moyens nécessaires pour permettre à la Cnisel de mener sa mission dans de bonnes conditions». Toutefois, la Cnisel qui a sollicité par ailleurs une audition auprès du Premier ministre, «demeure en attente de ce rendez-vous», dixit le président de la Cnisel. Auparavant, la Cnisel a reçu également une réponse écrite du ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, au sujet de sa plate-forme de revendications soumise à son département. Qualifiée aussi de positive, la Cnisel exige la concrétisation de son contenu sur le terrain. Dans cette réplique, il est demandé à la Cnisel de «modérer ses préoccupations politiques», apprend-on. Il s'agit entre autres de problèmes «cruciaux» comme le vote des éléments de l'ANP en dehors de leurs communes d'origine, alors que les partis exigent de les faire voter par procuration dans leurs localités de résidence, la révision du fichier électoral reste en suspens, indique un membre de la Cnisel. Cela d'une part, de l'autre, le manque flagrant de moyens, touchant la majorité de micro-partis en lice est une autre aberration de moindre mesure caractérisant ce scrutin. Hormis le numéro d'identifiant unique qui se trouve satisfait, les autres doléances soulevées par la Cnisel comme la révision de la loi électorale, l'utilisation du bulletin unique le jour du scrutin, le recours aux procurations uniquement dans les villes natales des membres des corps constitués, la révision à la baisse, du quotient électoral qui est actuellement de 7% et le taux de représentation féminine disqualifiant, qui relèvent en reste du domaine législatif, restent non résolues, selon la Cnisel. Par ailleurs, 7 nouvelles listes d'alliance dont deux contre nature a contraint la Cnisel à refaire l'opération de tirage au sort pour l'attribution des plages horaires et des espaces d'affichage pour les partis en lice, a affirmé hier, le président de la Cnisel, Mohamed Seddiki. Parmi ces listes de la dernière minute, on y trouve notamment deux coalitions entre le PEP et RPR, Itihad et le Pnsd qui ont confectionné deux listes APW. Il y a également deux nouvelles listes communes présentées par le MSP et le RND, Ennahda-RND, selon la même source. Ainsi, le nombre d'entités politiques en lice entre partis et alliances est passé de 52 partis à 59 entités politiques dont 7 coalitions. La Cnisel qui a reporté de 4 jours l'installation des commissions de wilaya pour la surveillance des élections dans l'objectif «de faire pression ou d'attirer l'attention des autorités concernées sur ses revendications» est revenue à des meilleurs sentiments. En fin de compte la Cnisel procédera à l'installation de ces commissions régionales ou wilayales à partir d'aujourd'hui. Dans ce contexte, l'installation de la commission de la capitale interviendra l'après-midi d'aujourd'hui, a indiqué le président de la Cnisel, Mohamed Seddiki. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est intervenu pour débloquer le conflit entre la Cnisel et le département de l'intérieur.