Tous les accès à l'université des Sciences et de Technologie d'Oran (USTO) ont été bloqués hier par des étudiants à l'appel de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA). Cette organisation estudiantine a motivé son action par la situation déplorable dans laquelle évoluent les étudiants au sein de cette université. Dans un communiqué rendu public hier, l'UNJA fait état de plusieurs revendications parmi lesquelles la résolution du problème des stages et des frais générés aux étudiants, l'augmentation du nombre de sorties scientifiques, l'installation de chauffages à l'intérieur des salles de cours, l'entretien et l'aménagement des toitures des amphithéâtres, la programmation d'activités culturelles ainsi que l'ouverture de clubs estudiantins. Ce mouvement et surtout le blocage des accès de l'université n'a pas été du goût de certains étudiants dont ceux qui s'étaient déplacés hier pour régler des problèmes administratifs et d'autres occupés à préparer des dossiers de candidature pour les besoins d'un concours. Ces derniers ont été surpris de constater que l'accès à l'université leur était interdit au même titre que les travailleurs de l'administration, des enseignants et des étudiants. La banderole accrochée au portail d'entrée de l'université, sur laquelle était inscrit en lettres capitales et en langue anglaise : «Welcome to Unja-Usto» n'avait rien d'un message de bienvenue. C'était surtout une manière de marquer un territoire. Une manière de revendiquer un pouvoir, celui de geler complètement une institution comme l'université. Tout au long de la matinée d'hier, le groupe d'étudiants UNJA chargé de bloquer l'accès a dû répéter inlassablement le même refrain : «Les instructions sont claires. Personne ne doit rentrer. On est en grève». Des discussions entre la rectrice de l'université et les représentants de l'UNJA ont été entamées et à l'heure où nous mettons sous presse, aucune décision n'a été prise concernant la fin du mouvement qui risque de se poursuivre aujourd'hui.