Les étudiants dénoncent l'ouverture d'un concours de magister pour une seule spécialité ne dépassant pas 7 ou 8 postes, sans aucune explication. L'accès à la Faculté des Sciences Humaines et des Civilisations Islamiques, sise au pôle universitaire de l'USTO (Oran-Est) a été bloqué hier par de nombreux étudiants qui se sont massés devant la porte d'entrée. Ces étudiants, au nombre de plusieurs dizaines, ont brandi une pancarte dans laquelle on pouvait lire «Grève illimitée !» Leurs représentants nous ont fait savoir les raisons de cette action de protestation. Leur déléguée nous a expliqué que «ce sont tous les étudiants des filières bibliothèque économie, histoire et sciences de l'information et de la communication qui observent cette grève» et cela, précise-t-elle, sans le couvert d'aucune organisation estudiantine. Selon notre interlocutrice, ce mouvement de protestation fait suite à un premier mouvement de 3 jours observé le 28 février dernier. Il s'en est suivi alors une rencontre avec le vice-recteur de l'Université d'Oran, qui a promis l'ouverture de 8 postes en master. «Des promesses demeurées, à notre grand regret, sans suite», regrette-t-elle. « Et c'est ce qui nous a contraints d'organiser aujourd'hui et pour une durée indéterminée, cette action de protestation». Selon les termes du communiqué, «nonobstant les moyens matériels et financiers colossaux mis à la disposition de cette faculté par le ministère de l'Enseignement supérieur en vue d améliorer les conditions des étudiants, le contraire a été constaté sur le terrain ! Les étudiants vivent ainsi dans des conditions insupportables et éprouvent moult difficultés, sans souci aucun de la part de l'administration de la Faculté. Des difficultés cernées en onze points.» Parmi ces points, on peut compter celui qui a trait à l'annulation du stage de formation au profit des étudiants en quatrième année, filière de l'histoire et des vestiges. Un stage organisé pourtant tout le long des années précédentes. Il est également fait part en second lieu de l'absence de sorties et visites sur les sites historiques à l'instar des universités du territoire national ainsi que l'absence de toutes manifestations scientifiques. Dans leur communiqué, les étudiants dénoncent également l'ouverture d'un concours de magister pour une seule spécialité ne dépassant pas 7 ou 8 postes, sans aucune explication de la part de l'Administration. Outre ces revendications d'ordre pédagogiques, ce communiqué fait part également de la non réparation des tableaux de classe, des portes d'entrée ainsi que des estrades de l'amphithéâtre actuellement dans un état de dégradation la plus totale. De même qu'il est à déplorer le manque d'hygiène et également l'absence de chauffage à l'intérieur des salles de cours. Ce communiqué conclut en rappelant que toutes ces revendications ont été signalées et portées initialement à la connaissance de l'Administration sans qu'elle daigne les prendre en considération.