Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a affirmé lundi que l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre échange, entrée en vigueur au début de l'année en cours, est à même d'«optimiser la compétitivité des produits nationaux et ouvrira de nouveaux horizons aux opérateurs algériens pour accéder aux marchés arabes». Répondant aux préoccupations des membres de l'Assemblée populaire nationale lors du débat autour du projet de loi portant protection du consommateur et répression de la fraude, M. Djaâboub a souligné que l'adhésion de l'Algérie à cette zone libre «ne se répercutera pas négativement sur la compétitivité du produit national face aux produits et marchandises provenant des Etats membres de la zone». Le texte de la convention, signée par l'Algérie en 2004 par décret présidentiel, a-t-il indiqué, «offre aux pays membres des mécanismes pour la protection du produit local face à un éventuel mouvement important d'importation de marchandises données, chaque pays ayant le droit de recourir au gel de ces marchandises». A cet effet, M. Djaâboub a indiqué que «les autorités publiques sont, ainsi, habilitées à établir une liste de marchandises interdites d'importation pour une durée déterminée», ajoutant que le ministère du Commerce s'apprête à lancer une vaste campagne de consultation auprès des représentants du patronat, des associations interprofessionnelles et des chambres de commerce afin d'arrêter une liste de marchandises concernées par cette mesure. Sur un autre registre, le ministre a annoncé que l'effectif des agents chargés du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude passera à 10 000 agents (actuellement 5000) répartis à travers les directions du commerce des wilayas du pays, et ce, une fois le prochain plan quinquennal parachevé. Par ailleurs, M. Djaâboub a annoncé le lancement des travaux de réalisation d'un laboratoire national de contrôle des produits disponibles sur le marché aussi bien nationaux qu'importés.