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Une journée pas comme les autres
Point net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 12 - 2012

Alors que l'Algérie se relevait laborieusement de sa gueule de bois, le monde parlait du mal du siècle : le sida. Il est des «journées internationales» qui échappent tout de même à l'insoutenable folklore des célébrations. D'abord parce que le sida est une chose sérieuse. Ensuite parce que le monde a appris à se mobiliser pour endiguer ses malheurs, surtout quand le malheur est tellement féroce qu'on ne peut pas faire autrement.
Oui, le sida est une saloperie qui met en péril l'Humanité qui doit s'en prémunir. Et en l'occurrence, jamais péril n'a réuni autant de monde, n'a mobilisé autant de moyens. Ce n'est sûrement pas assez, ce n'est jamais assez face à une menace de cette ampleur. Les gouvernants n'ont pas toujours fait ce qu'ils peuvent. Par manque de volonté politique, par erreur d'appréciation dans le choix des priorités ou par négligence, les grands malheurs frappant toujours plus aux portes des plus faibles.
Et ce qui complique encore plus les choses, l'entreprise scientifique semble plus problématique que d'habitude. Il y a eu des progrès. D'abord dans cette formidable conclusion : l'acte sexuel protégé est le plus sérieux moyen de... protection contre le virus.
Et les résultats en termes de prévention sont formidables. Les fausses certitudes, les pesanteurs de la société, la marginalité et parfois les difficultés d'accès au préservatif ont fait qu'on n'a pas obtenu tout ce qu'on pouvait obtenir par sa systématisation, mais c'est déjà ça de gagné sur la bête immonde. Reste les anachronismes «culturels» qui font d'une maladie à soigner une honte à cacher.
Dans notre pays, quand la honte à cacher commence au plus haut niveau, là où précisément on a vocation à tout faire savoir sur la maladie pour mieux l'appréhender, il y a un sérieux problème. A commencer par la grande cachette des chiffres. Bien malin celui qui peut nous dire combien de malades, combien de morts, combien de porteurs du virus il y a en Algérie ! Mais l'appréhension moraliste qui l'emporte haut la main sur l'appréhension médicale et sociale va plus loin dans l'ignominie.
Il y a quelques années, on nous «expliquait» toute... honte bue que les «rares cas» enregistrés dans l'une de nos villes du sud étaient contaminés par des «Africains» venus des pieds frontaliers ! Une autre fois, quand on a bien voulu nous annoncer «un» décès du sida dans un grand hôpital d'Alger, on a pris le soin de préciser que le jeune homme en question vivait en Europe et que c'est là qu'il a chopé la maladie !
Quand il y a un semblant de «débat» sur la question, on donnait systématiquement la parole à des docteurs... de la foi pour nous convaincre que le seul rempart contre la maladie était l'unicité du partenaire dans les relations sexuelles et que ceux qui ne s'y astreignent pas auront mérité leur... châtiment ! Une discrète enquête menée par une association dans une cité universitaire pour filles a révélé une alarmante proportion d'étudiantes qui pensent se prémunir contre la maladie en prenant la... pilule contraceptive !
Et si on y ajoute la prostitution clandestine, le sang mal ou pas du tout contrôlé, les préservatifs qu'on est obligé de demander à voix basse dans un coin isolé des comptoirs de pharmacie, on se rend compte qu'on est loin d'utiliser ne serait-ce que les moyens basiques de lutte contre la maladie. ça fait beaucoup de travail pour le «comité national de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida» qui aurait pu entamer son action à un niveau plus élevé. Le problème est qu'on en est encore là.
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