Les secondes assises de l'architecture qui se tiendront entre le 15 et le 17 décembre à Oran, auront comme but principal de tirer les leçons de l'anarchie qui caractérise notre urbanisme et de tracer les lignes de conduite à respecter dans les prochains projets. Des professeurs en architecture et urbanisme, et des maîtres d'œuvre des différents instituts nationaux participeront à cet évènement qui se déroulera en six ateliers touchant différents domaines dont l'architecture de la ville, l'enseignement, la formation ainsi que les technologies et systèmes constructifs, patrimoine restauration-réhabilitation et l'architecture et le tourisme. Pour aborder l'état défaillant de l'architecture dans notre pays, «il n'est pas nécessaire d'être du métier pour se rendre compte que la situation du cadre bâti et de l'urbanisme de nos villes régressent et se détériorent de plus en plus», a souligné Athmen Touileb, président de l'Ordre national des architectes (ONA). Lors de d'une conférence de presse sur la présentation du programme des 2es assises de l'architecture au centre du quotidien national El-Moudjahid, il a mis en garde hier contre l'engagement des bureaux d'études étrangers qui ne respecteraient pas la réglementation nationale. Ils sont nombreux, ces bureaux qui veulent activer chez nous, a-t-il dit, citant des portugais, des espagnols, des canadiens, des Egyptiens et des Français qui ont déposé des demandes d'agrément pour exercer en Algérie. Ce responsable a également critiqué la politique de construction en Algérie, notamment le projet du million de logements qui ne respecte pas les normes étudiées», a-t-il dit. «Organisé par l'ONA, cet évènement intervient suite aux critiques faites sur des constructions et les orientations données pour la réalisation d'un programme pour une meilleure prise en charge du cadre bâti et de son développement», a précisé M. Touileb. «Les assises ont pour pour objet aussi de «restituer à l'architecture son véritable rôle dans le contexte actuel afin qu'elle puisse mieux répondre aux défis auxquels elle est confrontée, d'identifier les contraintes qui neutralisent l'émergence de la réelle créativité architecturale dans notre pays et de trouver les moyens pour mieux concilier la formation et la pratique architecturale», a déclaré Mohamed Kahouadji, 1er vice-président de la commission des activités scientifiques et culturelles de l'ONA. Pour le projet de deux millions de logements annoncé, «nous avions mis en garde contre la précipitation et la construction sans tenir compte des règles de l'urbanisme qui doivent répondre à plusieurs autres paramètres comme la sécurité, le respect de l'environnement et autres».