Des sommes colossales ont été dépensées alors que les plus au fait du secteur continuent à critiquer sévèrement l'absence d'esthétique. «Il est plus que nécessaire de relever toutes les défaillances constatées lors de l'exécution du premier plan quinquennal afin de se préparer au mieux pour accomplir le deuxième plan quinquennal sans lacunes.» Ce sont les ambitions des organisateurs des Assises nationales du bâtiment qui se tiendront à Oran les 17 et 18 juin prochains. Trois ministères sont associés à cet événement: le ministère de la PME/PMI, celui de l'Habitat et de l'Urbanisme et le département des Travaux publics. Quatre ateliers seront consacrés à l'étude du Code des marchés, l'architecture des villes, la lancinante problématique de l'accès au foncier, l'encadrement au sein des entreprises et les matériaux de construction. La rencontre d'Oran survient dans un contexte particulier marqué par la consécration, par l'Etat, d'un faramineux budget de plus 280 milliards de dollars pour le développement des infrastructures de base et locales. L'enjeu est majeur. Dans le secteur des travaux publics, chacun des opérateurs vient d'annoncer sa volonté d'accompagner ces projets. Les banques ne sont pas en reste. Le crédit populaire algérien (CPA) a, dans un passé très récent, tenu à Oran, une rencontre régionale à travers laquelle ses responsables ont annoncé plusieurs mesures accompagnant les investissements notamment dans le domaine du bâtiment. Les bureaux d'études et entrepreneurs sont, ainsi donc, appelés à s'inscrire dans une nouvelle logique qui doit être meilleure que la précédente tout en se conformant aux normes modernes de qualité. «Des budgets colossaux seront consacrés à cette nouvelle donne» indiquent-on. Au cours sa dernière sortie, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a été explicite en annonçant que «les futures réalisations doivent impérativement reposer sur des normes universelles de qualité». Des sommes colossales ont été dépensées alors que les plus au fait continuent à critiquer sévèrement l'absence d'esthétique ne serait-ce qu'un effet trompe-l'oeil. A Oran, tout comme à Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent et Relizane, le constat est de visu, perceptible. Les bâtiments érigés ne sont pas tout à fait différents des «boites à allumettes» démunies d'un design minimum.