En colère contre le ministère de l'Education qui continue à les ignorer, les adjoints d'éducation annoncent une grève de deux jours les 17 et 18 décembre, selon Mourad Fertaki, président de la Coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE) affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Contacté hier par nos soins, ce dernier a indiqué que leur décision de renouer avec la protestation a été prise lundi dernier lors de la rencontre du secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, avec les coordonnateurs nationaux. Réagissant contre leur exclusion des modifications apportées au nouveau statut particulier, le Syndicat qui a réclamé à maintes reprises la révision du document a tranché pour la protestation qu'il considère comme la seule façon de faire entendre leur voix. Pour durcir leur mouvement, un sit-in est également prévu devant le siège de l'annexe du ministère à Oued Kniss durant le second jour de la contestation. Le SNTE qui prévoit de réunir pendant deux jours ce week-end ses coordinateurs nationaux pour discuter de la grève a tenu à dénoncer la fermeture définitive du dossier du statut particulier des personnels du secteur annoncée dernièrement par le ministre du secteur. «Ce dossier ne sera jamais fermé sans que soient corrigées les lacunes qu'il contient», a tenu à dire M.Fertaki. Dans ce cadre, il lance de nouveau un appel au nouveau ministre, lui demandant de revenir sur sa décision et de respecter son engagement portant sur l'adoption du dialogue avec le partenaire social pour trouver des solutions aux problèmes posés. Le syndicaliste se dit «déçu» des promesses faites au départ et qui ne restent «malheureusement» que des écrits. D'ailleurs, rappelle-t-il, leur mouvement de grève annoncé pour septembre a été annulé suite à la déclaration prometteuse du nouveau ministre. Revenant sur leurs droits, le syndicaliste déplore la non prise en considération de l'expérience professionnelle dans le processus de promotion. Il se révolte contre «la politique inégalitaire» suivie dans la promotion et la classification entre toutes les catégories du secteur. Pour la revendication relative à leur classification aux échelles 10 et 11, elle ne sera attribuée qu'aux titulaires du DEUA (équivalent d'un bac +3). Une décision rejetée par le syndicat.