La Coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE) n'a pas écarté la reprise de son action de protestation si le nouveau ministre ne prend pas en considération les doléances de ce corps. La CNAE, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), a conditionné la reprise de son mouvement aux résultats de la rencontre avec le ministère. Ainsi, la décision sera prise à l'issue de cette rencontre selon Mourad Fertaki, président de la coordination, qui a indiqué que «le retour ou non à la protestation est lié par la garantie des revendications formulées». La CNAE a suspendu son mouvement de débrayage qu'elle avait initialement prévu pour le 9 septembre dernier qui avait coïncidé avec la rentrée scolaire, et suite à la réaction du ministre qui s'est montré prêt à dialoguer avec les représentants de la coordination. Dans un communiqué de presse rendu public hier, la coordination affilée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation a plaidé pour une «initiative sérieuse» de la part du premier responsable du secteur, portant satisfaction de leurs doléances qui restent toujours en suspens. La CNAE qui avait procédé lors de sa réunion mensuelle tenue jeudi dernier à l'examen de la situation socioprofessionnelle du corps qu'elle représente, a reproché au ministère «la politique de la fuite en avant» qui ne cesse de compliquer la situation de cette catégorie. Cette dernière s'estime lésée dans le nouveau décret modifiant et complétant le décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008 et portant sur le statut particulier des travailleurs de l'éducation. Ce statut qui a fait l'objet de critiques n'a apporté aucune nouveauté pour ce corps qui réclame la réouverture de ce dossier. Soulignant d'autres points ayant trait à la revalorisation la carrière professionnelle, ce corps estime qu'il est inconcevable de rester au même grade après des années d'expérience. Ces travailleurs exigent la prise en compte de l'expérience professionnelle et des qualitatifs scientifiques dans les procédures de promotion et de classification. Ils se révoltent sur ce qu'ils appellent «l'exclusion» de ce corps de certains privilèges attribués aux autres catégories du secteur. En signe de protestation contre l'indifférence affichée par l'ex-ministre du secteur, les adjoints de l'éducation avaient mené plusieurs actions de protestation dont des sit-in devant les directions de l'éducation à travers le territoire national, suivis de rassemblements devant le siège du ministère de l'Education. Ces actions avaient marqué la période allant du mois d'avril jusqu'au mois de mai derniers.