Une grève nationale de trois jours sera observée du 24 au 26 décembre courant par le conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), pour dénoncer la «situation imposée par la tutelle», selon un communiqué de ce syndicat. Ce débrayage a été «voté à l'unanimité», explique le SAP réuni jeudi dernier afin d'examiner la situation préoccupante générée par le «mutisme, voire le mépris» affiché par le ministère de la Santé à l'égard des revendications de la corporation. Dans le même texte, il est précisé que le syndicat «n'a pas d'autre choix que de recourir à cette action de protestation». Le SAP rappelle que son conseil national extraordinaire «n'est qu'une suite des assemblées générales tenues à travers toutes les wilayas durant lesquelles un ras-le-bol général est exprimé par la base». Le syndicat a affirmé que son conseil a requis «un constat sévère envers sa tutelle et son administration centrale responsable de cette situation et s'insurge contre l'amalgame entretenu dans le chevauchement de la corporation entre deux statuts compliquant de manière délibérée toute projection». Le conseil du SAP dénonce aussi avec «véhémence la persécution que continuent à exercer en toute impunité certains gestionnaires à l'instar des graves dépassements signalés dans la wilaya de Khenchela et de Ghardaïa et pour lesquels des actions seront engagées», précise le communiqué. I l est à rappeler que la plateforme de revendications de ce syndicat porte notamment sur le non-respect de l'application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, l'intégration des infirmiers brevetés, l'absence de dispositifs réglementaires et le respect du cahier des charges se rapportant à la formation paramédicale à l'enseignement supérieur (formation LMD).