La reconduction du plafond de production de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait être entérinée à l'issue des travaux de la 162éme réunion de l'organisation, ouverts mercredi à Vienne avec la participation d'une forte délégation algérienne conduite par le ministre de l'énergie et des mines, M. Youcef Yousfi, a constaté un journaliste de l'APS. Cette 162ème réunion ministérielle de l'OPEP, ouverte sous la présidence du ministre irakien du Pétrole, Abdulkarim Luaibi Bahedh, devrait ''déboucher à la reconduction'' de l'actuel plafond de production fixé à 30 millions de barils/jour au moins jusqu'à la prochaine réunion, estime-t-on de sources proches de la conférence. En milieu de journée, les tractations entre les membres de l'OPEP se dirigeaient vers un consensus pour le maintien des quotas de production, selon des déclarations de certains ministres et délégués présents dans la capitale autrichienne. Le ministre émirati du Pétrole, Mohamed Al-Hamili, s'est dit ''satisfait'', ajoutant que ''l'Opep protégera ses intérêts face à l'essor de l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis'', et qui risque de peser encore sur les cours du pétrole. Le ministre équatorien du Pétrole, Wilson Pastor, a également prédit que l'organisation se dirige vers un statu quo pour son plafond de production. ''Je crois qu'il y a un consensus pour le maintien de la production'', a-t-il dit. De son côté, le ministre iranien du pétrole Rostom Qassimi a quant à lui affirmé que l'Organisation devrait plutôt œuvrer pour ramener sa production dans un niveau situé entre 28 et 29 millions de barils par jour en éliminant les stocks supplémentaires sur le marché. ''Il y a un important surplus d'offre sur le marché et on doit travailler pour l'absorber'', a-t-il insisté. Quant au délégué irakien auprès de l'Organisation basée à Vienne, Falah Al-Amri, il s'attend à une décision sur ''le maintien des quotas'' actuels de production, fixés théoriquement à 30 mbj, alors que l'offre réelle de l'Opep évolue autour de 31 mbj. Le maintien du plafond de production de l'Opep est également soutenu par un rapport de l'Organisation, publié mardi à la veille de cette réunion, et qui relève une baisse à moins de 31 mbj de la production des 12 pays membres en novembre (30,78 mbj) contre 31,16 un mois auparavant. Ce niveau qui correspond à un repli de 210.000 barils par jour est essentiellement dû à la baisse de la production de l'Arabie Saoudite qui a atteint 9,49 mbj durant le mois dernier, selon le document de l'Opep. Par contre, sur l'autre point à l'ordre du jour de cette conférence relatif à la désignation d'un successeur à l'actuel secrétaire général, le libyen Abdallah Al Badri, rien ''n'est encore joué'', selon des délégués. Pour autant, M. Al-Badri, âgé de 72 ans, devrait être reconduit pour six mois supplémentaires en raison de divergences entre les pays membres sur son successeur. Outre l'ancien ministre iranien, deux autres candidats postulent pour le poste de SG de l'Opep, à savoir le délégué permanent de l'Arabie Saoudite auprès de l'Organisation, Madjed Al-Mounif, et le conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l'Energie, Thamer Al-Ghodheban. Peu après l'ouverture officielle, les travaux se sont ensuite poursuivis à huis clos.