Les gardes communaux de la wilaya de Tizi Ouzou reviennent à la charge. Après plusieurs actions de protestation, notamment des marches et sit-in observés les mois précédents pour réclamer la réintégration de leurs collègues radiés, les éléments de la garde communale ne comptent pas lâcher prise si facilement. Hier encore, des dizaines d'entre eux se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour réaffirmer leurs revendications. Dès la matinée, environ une cinquantaine de gardes communaux ont tenu un sit-in devant le portail principal de la cité administrative. A l'ordre du jour, la réintégration du coordinateur de wilaya, en l'occurrence M'henna Hayed, et de deux autres de ses collègues. Cette énième action de protestation a été décidée, selon M'henna Hayed, joint hier par nos soins «à l'issue de la réunion que nous avons tenue hier (avant-hier, ndlr) avec d'autres collègues venus de 42 wilayas, au niveau de la maison des syndicats à Dar El Beida à Alger. Les représentants des wilayas présents lors de cette rencontre se sont entendus sur l'organisation de sit-in à travers leurs wilayas respectives afin d'apporter leur soutien aux éléments radiés». Notre interlocuteur ajoutera que «si jamais les responsables concernés ne prennent aucune décision, nous allons poursuivre notre action et cette fois-ci, d'autres gardes communaux d'autres wilayas se déplaceront dans la ville de Tizi Ouzou pour une grande manifestation». Les trois éléments concernés, qui exerçaient respectivement dans les localités d'Ath Aissi, Beni Zmenzer et dans la commune de Tadmaït, ont été, rappelons-le, radiés le 23 octobre par la commission de discipline du bureau de wilaya de la garde communale, après avoir été accusés d'«attroupement illégal», d'«atteinte à l'ordre public» et d'«agression contre des agents de sécurité», lors de la grandiose marche du 9 octobre depuis la wilaya de Blida vers la capitale. La dernière marche en date, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, remonte au 7 novembre, pour les mêmes motifs. La même action avait été suivie d'une grève de la faim menée par le coordinateur de wilaya, M'henna Hayed, père de cinq enfants, ayant intégré ce corps de sécurité en 2003.