Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) n'a pas exclu le retour à la protestation si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement à leurs doléances. Par la voix de son président, Ali Bahari, le SNCCOPEN envisage dans ce cas un rassemblement devant le palais du gouvernement pour faire valoir leur droit . Contacté hier par nos soins, M.Bahari a indiqué que «Cette action, dont la date serait décidée aujourd'hui» par le conseil national, pourrait être commune «tout en précisant qu' «afin de lui donner une grande envergure, tous les corps communs de la Fonction publique y participeront dont ceux de la santé et la justice. Durcissant le ton, le syndicat menace même de radicaliser son mouvement. «Si les choses ne changent pas, on va sortir dans la rue», a-t-dit. Dans un communiqué, le syndicat dénonce le silence du gouvernement face à la dégradation des conditions socioprofessionnelles de cette catégorie. Cette situation figure d'ailleurs au cœur des sujets qui seront débattus par le conseil national du syndicat qui tient depuis hier à Biskra une réunion de deux jours. Déplorant les conditions socioprofessionnelles de 130 000 fonctionnaires, ce dernier a tenu à rejeter l'augmentation de 25 % de leur salaire qu'il considère «insuffisante». Cette augmentation qualifiée de «dérisoire» ne fait qu'accentuer la situation des travailleurs dont la fourchette salariale varie entre 13 000 et 24 000 DA seulement. Subissant de plein fouet les affres de la cherté de la vie et de la dégradation du pouvoir d'achat, ce corps qui plaide pour l'équité en matière de revalorisation des salaires, réclame une hausse de salaire de base à l'instar des autres catégories. I l est question également pour le SNCCOPEN de revoir la classification de ce corps qui fait l'objet d'un glissement catégoriel, tout en soulignant que des travailleurs se sont retrouvés au grade 3 après avoir été classés à la 10. Il est de même pour le système indemnitaire et les primes qui n'ont pas avancé d'un iota depuis 2010. Le syndicat qui exige leur révision avec effet rétroactif à compter de janvier 2008 met en garde aussi bien le gouvernement que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui, dans le but d'épargner les répercussions négatives que personne ne peut prévoir, a averti notre interlocuteur, ont appelé à prendre en charge ces questions qui restent en suspens. Sur le volet liberté syndicale, il dénonce les répressions qui entravent cette liberté dont les licenciements abusifs et les arrestations tout en citant à titre d'exemple les dépassements, signalés dernièrement à la direction de l'éducation d'Oran contre un syndicaliste.