Entamant leur quatrième jour de débrayage, les corps communs n'ont pas eu d'échos favorables auprès du ministère de l'Education. Cette position a suscité le mécontentement du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale (SNCCOPEN) qui compte prolonger son action de protestation en annonçant une série de sit-in juste après la fête de l'Aïd el Adha. Ainsi et en guise de dénonciation du mutisme de la tutelle face à leurs revendications, un sit-in devant le palais du gouvernement suivi d'autres à travers le territoire national seront observés dans les prochains jours, nous a fais savoir, Ali Bahari, président du syndicat, avant d'ajouter que pour réclamer le récipicé d'agrément, les membres de SNCCOPEN prévoient également un rassemblement devant le ministère du Travail. Pour le timing, le syndicaliste a précisé que «ce sera décidé lors du conseil national extraordinaire prévu entre le 30 et le 31 du mois en cours». Et ce n'est pas tout, car pour donner une grande envergure à son mouvement, le SNCCOPEN parle d'une action commune avec les intendants de l'éducation. Le syndicat regroupant environ 70 000 travailleurs a tenu à dénoncer l'inertie que connaît leur cahier revendicatif qui piétine depuis 2007 et regrette la position du nouveau ministre qui ignore complètement ce corps. Il indique en ce sens que le ministre, qui s'est montré prêt à dialoguer avec le partenaire social, ne leur a adressé aucune invitation au dialogue .C'est la raison pour laquelle ils avaient mené, le mois dernier, une grève de trois jours. Résultat : un mutisme total. Les corps communs qui réclament leur intégration dans le secteur de l'éducation exigent de changer le nom de cette catégorie de travailleurs par celui de «corps assimilés». Déplorant «l'inégalité» dont ils sont victimes, le syndicaliste s'est interrogé : «Comment se fait-t-il qu'il y a des corps qui sont intégrés sans aucune entrave et d'autres qui en sont exclus ?», en citant dans ce sens les enseignants de sports qui ont rejoint le secteur de l'éducation après avoir été dans le secteur de la jeunesse et des sports. Pour rappel, la seconde revendication principale de ce corps s'articule autour de la révision de leur statut particulier et leur régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. A propos du déroulement de la grève, qui entame son quatrième jour, M, Bahari a indiqué que le taux de suivi est toujours le même en réitérant le chiffre 68%.