Le responsable du comité de Secours d'urgence dans la bande de Ghaza, le docteur Mounir El Barch, a fait état hier de l'existence de preuves irréfutables de l'utilisation par Israël d'armes prohibées contre les civils palestiniens. «Nous détenons des preuves irréfutables de l'utilisation par Israël d'armes prohibées dont le missile 821a1, de fabrication américaine, vendu en 2004 à Israël et utilisé en Irak, en Afghanistan et au Liban», a précisé dans une déclaration à l'APS le docteur El Barch. Ces armes «contiennent du phosphore qui prend feu au contact de l'oxygène (...) et reste allumé tant que l'oxygène n'a pas été coupé. Touchant la peau ou inhalé, le phosphore provoque des brûlures qui affectent même les os», a souligné M. El Barch précisant que plusieurs médecins présentaient ces symptômes après avoir touché cette matière brûlante en soignant des blessés. Israël «fait usage d'une autre arme, appelée Dime (Dense Inert Metal Explosive), qui n'est autre qu'une bombe nucléaire à dimension réduite (125 g) composée d'un alliage de tungstène et de métaux lourds (cobalt, nickel, chrome...)», a encore souligné le médecin palestinien, ajoutant que «l'explosion de cette bombe libère dans l'air une poudre incandescente qui provoque d'innombrables lésions et blessures». Les Palestiniens, ajoute M. El Barch, ont demandé à plusieurs institutions et organisations arabes et internationales neutres d'analyser ces matières utilisées par l'armée israélienne dans son agression contre les populations de la bande de Ghaza. En effet, des représentants d'institutions, tels la Croix-Rouge, l'Union des médecins arabes et l'Ordre des médecins égyptiens, ont prélevés des tissus de certains patients au niveau des hôpitaux pour enquêter sur cette question. De son côté, Khalil Abou Chemala, directeur de la fondation Edhamir des droits de l'homme dans la bande de Ghaza, a indiqué qu'«Israël utilise les Palestiniens comme cobayes pour tester de nouveaux types d'armes», ajoutant que «toutes les équipes médicales présentes dans la bande de Ghaza ont affirmé que les blessés souffraient de lésions dues aux éclats d'armes non conventionnelles, notamment les bombes au phosphore». M. Abou Chemala a demandé une enquête internationale pour déterminer le type d'armes utilisées par Israël contre les Palestiniens et leur impact futur sur la population et l'environnement.