Après une accalmie de quelques mois, les corps communs de l'Education reviennent à la charge. Une action de protestation sera observée la semaine prochaine pour dénoncer la répression des droits et des libertés syndicaux. Un sit-in devrait être tenu devant le ministère du Travail, selon le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation (SNCOOPEN). La date du sit-in sera décidée dans deux jours. Cette décision, prise lors de la réunion du conseil national dimanche et lundi derniers à Biskra, est-il précisé dans un communiqué de presse, se veut une réaction contre le retard accusé dans la délivrance du récépissé d'agrément du syndicat, réclamé depuis 2002, ce qu'ils considèrent comme une «manœuvre» pour restreindre les libertés et les droits syndicaux stipulés par les lois nationales et internationales. «Ces droits sont écrasés par le ministère du Travail», lit-on dans le communiqué. Les syndicats dénoncent toujours «la marginalisation du partenaire social par les pouvoirs publics». Les responsables des syndicats ont précisé que cette union était plus que nécessaire, afin de mettre «la pression sur le gouvernement». S'attardant sur la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de travailleurs, le syndicat a tiré la sonnette d'alarme quant à sa dégradation. Par ailleurs, ils tiennent pour responsable «la tripartite qui a ignoré notre droit, à l'instar de tous les travailleurs de la Fonction publique, à une augmentation du salaire de base». Plus explicite, le communiqué affirme que «le gouvernement et le patronat, en complicité avec certains syndicats, n'ont pas respecté l'accord conclu lors de leur dernière réunion qui remonte au 28 mai dernier». Critiquant cette démarche, le SNCOOPEN, par la voix de son président, Ali Baharia, dénonce cette «exclusion dont ils font objet», tout en soulignant que cette démarche contredit le principe de l'équité et de l'égalité. D'un autre côté, le SNCOOPEN a rejeté l'augmentation de salaire par pourcentage qu'il qualifie de «médiocre et d'humiliante». Dans cette perspective, il a appelé le Premier ministre à prendre en charge leurs revendications légitimes dont la révision aussi bien de leur statut particulier que du système indemnitaire. Et afin de mettre pression sur le gouvernement, les corps communs envisagent de se rassembler dans les prochains jours devant le Palais du gouvernement.