Une commission d'audit a été installée et travaille étroitement avec les représentants des trois sections syndicales relevant de la région Est de la SNTF. Les syndicalistes ont été invités à communiquer toutes les doléances des travailleurs victimes d'abus de pouvoir, de harcèlements et de sanctions arbitraires de la part des gestionnaires de la région ferroviaire de Constantine. Sans pour autant omettre de signaler les cas de la non-application de réglementation en vigueur, du règlement intérieur, de la convention de branche et de la convention collective. Durant toute la journée de jeudi dernier, l'effervescence a piloté le mouvement des cheminots au niveau de la gare de Constantine. Ils avaient fixé pour zéro heure mercredi la mise en application du mot d'ordre de grève. Certains veulent mettre à exécution leur menace alors que les autres veulent donner plus de temps à la direction générale pour régler tous les problèmes soulevés. A la sortie de l'assemblée générale, tenue durant l'après-midi de jeudi, la décision de reporter à une date ultérieure la grève a été finalement prise. M. Talhi, chef de la section syndicale des trains, a déclaré que «les travailleurs des trois départements Trains, Gares et Infrastructures, ont convenu de reporter la grève suite à l'engagement du directeur général de la SNTF de prendre en charge tous les problèmes qui ont été soulevés par les travailleurs, lors de son passage à Constantine mardi». De son côté, Kenioua Samy, membre de la section syndicale Trains, nous a renseigné sur un élan de solidarité et un soutien de leurs camarades des régions centre, ouest et de Annaba avec lesquels ils sont en contact permanent. Les syndicalistes ont confirmé que leur mouvement a reçu le soutien des travailleurs des autres régions, notamment ceux des gares et des trains d'Alger qui viennent de déposer un préavis de grève pour le 2 janvier prochain afin de présenter leurs propres revendications. Notons qu'une séance de conciliation a été programmée jeudi matin sur convocation de l'inspection du Travail. Les syndicalistes se sont présentés mais pas l'administration. La situation reste tendue.