Les travailleurs de la formation professionnelle ne sont pas prêts à jeter l'éponge. Ces derniers décident en effet d'observer un sit-in, le 28 janvier, devant le siège du ministère sis à Ben Aknoun (Alger). L'appel à cette énième action de protestation a été lancé par le syndicat représentant ce corps, le SNTFP, et ce, suite à l'absence d'une réaction «positive» de la part des responsables du ministère. Par la voix de son président, Djilali Oukil, le syndicat a précisé que «cette décision avait été prise à l'issue de l'évaluation de l'avancement du dialogue avec le ministre du secteur». Les portes du dialogue restent toujours bloquées, regrette le syndicaliste, qui souligne que tous les moyens usés n'ont pas réussi à faire réagir le premier responsable du secteur. «Plusieurs correspondances lui étaient adressées, sans aucune suite». La dernière, évoque-t-il, porte sur la question des œuvres sociales et plus précisément sur le dossier du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). En effet, le SNTFP a demandé la dissolution du FNPOS qui doit être remplacé par des fonds sectoriels, tout en s'interrogeant sur le sort des 450 milliards de centimes de cotisations depuis sa création en 2004. Selon l'entité syndicale, depuis sa création, personne n'a bénéficié d'un crédit ou d'un logement. Il en est de même pour leur dernier rassemblement organisé le 30 décembre 2012 devant le département ministériel pour dénoncer la non-satisfaction de leur dossier revendicatif remis à la tutelle le 2 du même mois. Parmi les revendications de ce corps, portant sur 24 points, se trouve la révision du statut particulier des personnels, notamment les corps spécifiques, les corps communs et les ouvriers professionnels. Idem pour le régime indemnitaire et l'intégration dans le secteur de la formation pour ces corps. Dans ce sens, ils exigent les mêmes «privilèges» que ceux attribués à leurs confères dans le secteur de l'éducation. A l'instar de ces derniers, les travailleurs de la formation professionnelle réclament l'instauration de nouvelles primes, y compris la prime de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateurs, une prime d'atelier (600 DA/mois) et de responsabilité (3000 DA /mois). Comme ils mettent l'accent sur la dynamisation de la formation et la création de nouveaux postes budgétaires qui permettront la revalorisation des compétences. Sans omettre le respect des libertés syndicales qui sont marquées par une régression traduite par les actions de répression que subissent les délégués syndicaux.