Deux immeubles de la rue Mahatma-Ghandi dans le secteur urbain El-Emir, squattés depuis l'évacuation des familles qui les occupaient, ont été vidés de leurs occupants au terme d'une opération qui aurait pu dégénérer, n'était le tact des services de sécurité dépêchés sur les lieux. «Ces immeubles étaient squattés depuis le départ des familles qui les occupaient. Nous avions condamné leurs entrées pour éviter qu'ils soient réinvestis, mais cette mesure s'est avérée insuffisante puisque des individus proposaient des appartements à la vente moyennant des sommes dérisoires allant de 50 000 à 80 000 DA», dira un responsable du secteur urbain. Ce dernier ne manquera pas de préciser que ces îlots sont devenus une source de problèmes pour le voisinage. «Ces individus abritaient certes quelques familles, mais ils servaient surtout de refuge à de nombreux trafics comme la prostitution ou le commerce de la drogue et autres stupéfiants», affirme notre source. Ces propos ont été confirmés par des commerçants de la rue de la Bastille, perpendiculaire à la rue Mahatma-Grandi, où sont implantés ces immeubles. Hier, très tôt, un dispositif policier a été installé pour parer à toute éventualité et des camions de la commune ont été dépêchés pour entamer l'évacuation. Des groupes d'habitants sont montés sur la terrasse et ont commencé à arroser la chaussée de différents objets hétéroclites. Des policiers ont procédé à une douzaine d'arrestations parmi ces occupants. «Le dispositif mis en place a permis d'éviter que des blessés soient enregistrés parmi les passants ou le service d'ordre», dira un responsable chargé du suivi de l'opération. Ce dernier ne manquera pas de rappeler que les occupants des deux immeuble sont été sommés depuis quelques jours de quitter les lieux, mais sans résultat. «Ils sont venus de partout et certains n'habitaient même pas Oran. Pire encore, certains ont même bénéficié par le passé de logements qu'ils avaient revendus pour venir occuper les immeubles et réclamer le droit à un logement», affirme notre source. Cette opération qui s'est déroulée par la suite dans le calme a nécessité la mobilisation d'un grand renfort des forces de police. Plusieurs fourgons étaient stationnés au niveau de la place Hoche en plein centre-ville pour parer à toute éventualité. Au cours de la même journée, un squat à la rue Thiers, dans le quartier de Saint Pierre, a subi le même sort. Un immeuble évacué de ses occupants il y a quelques jours a été investi par des désœuvrés et des Subsahariens. Hier, les forces de l'ordre sont intervenues pour vider les lieux et permettre aux agents de la commune de démolir la rampe d'escalier et condamner l'entrée.