Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui croyait avoir fait l'essentiel pour contrecarrer ses adversaires, de plus en plus nombreux, en se précipitant d'appeler à l'organisation de rassemblements régionaux et d'une conférence nationale avant la tenue de la session du comité central, s'est vu désavoué par le ministère de l'Intérieur qui a refusé d'autoriser la tenue de ces rencontres, avons-nous appris hier. Ce nouveau revers a contraint Belkhadem à annuler ces rencontres programmées pour couper la route à ses détracteurs. «La première rencontre qui devait se tenir hier à Médéa a été interdite par la wilaya», nous a indiqué hier Boudjemaâ Haïchour, membre du comité central opposé à la politique de Belkhadem. Selon notre interlocuteur, «les autorités ont refusé toute réunion publique dans une salle, ce qui a poussé Belkhadem à annuler les rencontres», affirme-t-il, précisant que la décision des autorités d'interdire ces rencontres était dans le but de préserver l'ordre public. Car, estime Haïchour, Abdelaziz Belkhadem «voulait faire, à un mois de la session ordinaire du comité central, une démonstration de force». Considérant cette dernière (démonstration de force) comme «désobéissance politique qui pourrait aller crescendo vers une désobéissance civile». M. Haïchour qui rappelle les intentions affichées de Belkhadem de briguer un mandat présidentiel en 2014 estime que les déclarations du SG à ce propos lorsqu'il disait qu'il ne sera pas candidat si le chef de l'Etat opte pour un 4e mandat ne sont pas convaincantes, rappelant sa promesse de démissionner si le FLN ne remporte pas les élections locales (APC) dans 1000 communes. Pour lui donc, Belkhadem sera candidat «à moins qu'il trouve son compte dans la mouture de la prochaine Constitution et négocie sa place de demain». Boudjemaâ Haïchour estime que les raisons invoquées par la direction du FLN de reporter les conférences régionales ne tiennent pas la route. En effet, la direction du FLN, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, a motivé son «choix» par le souci de permettre à tous les parlementaires du parti «occupés par l'installation des nouvelles instances du Sénat et les nombreux textes de loi qu'il s'apprêtent à examiner», de prendre part aux rencontres. Sur la prochaine session du CC enfin, Haïchour craint le «remake» du scénario de la dernière session du 15 juin. «Les membres du CC doivent recevoir les convocations au plus tard 15 jours avant la session ; nous n'avons rien reçu pour l'heure», a-t-il précisé.