D'anciens agents de surveillance de la société nationale des hydrocarbures Sonatrach ont organisé hier un sit-in devant le siège du ministère de l'Energie et des Mines à Alger pour protester contre leur licenciement «injuste». La trentaine de protestataires qui a bravé le froid et la pluie se dit déterminée à continuer son action. «Nous poursuivrons notre rassemblement car il semble qu'il n'y ait aucune solution à notre problème. Notre sit-in ne cessera que lorsque nous seront réintégrés», nous ont dit des protestataires, ajoutant que «le P-DG de Sonatrach nous ignore et le ministre de l'Energie et des Mines n'a pas voulu nous recevoir». Devant ce mutisme des responsables, ils menacent de durcir leur mouvement en optant pour une grève de la faim dans les prochains jours. «On est plus de 190 travailleurs à avoir été licenciés en cinq mois», nous a indiqué leur représentant, Mustapha Labaoui. «On a travaillé pendant plus de dix ans avant que l'entreprise ne décide, en 2005, de nous licencier sans motif», a-t-il ajouté. Ces agents qui avaient pu décrocher un autre emploi ont, pour la notoriété et le prestige de Sonatrach, abandonné leurs emplois et répondu présents à une convocation six ans plus tard, soit en 2011, de la société pour être de nouveau recrutés. «Alors que nous travaillions ailleurs, six ans après, on a été convoqués pour reprendre notre travail par Noureddine Cherouati, ex-P-DG de Sonatrach», a poursuivi M. Labaoui, qui nous précisé que la majorité d'entre eux a accepté cette proposition. La joie de la reprise a été de courte durée, soit une année, à l'issue de laquelle la nouvelle direction de Sonatrach a refusé de renouveler leurs contrats de travail. «On a été licenciés par téléphone», a-t-il ajouté, soulignant que dans une note de service de la direction des ressources humaines n° 604 et datée du 3 octobre 2012, il est précisé qu'«un accord a été consenti pour faire bénéficier cette catégorie de personnel d'un renouvellement de contrat de travail à durée déterminée pour une année».