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Des morts et 41 otages dans l'attaque d'une base-vie à In Amenas Les terroristes annoncent que l'attentat a pour but de «punir» l'Algérie pour avoir ouvert son ciel à l'armée française
C'est un spectaculaire attentat que celui perpétré, hier avant l'aube, par un groupe de terroristes contre une base-vie Sonatrach BP (British Petroleum) Statoil, à Tigantourine, près d'In Amenas, wilaya d'Illizi. Au dernier bilan, établi en fin d'après-midi, la tentative d'occupation de la base vie faite par des terroristes arrivés à bord de trois véhicules tout-terrain (4X4), il est fait état de deux morts et sept blessés, ainsi qu'une prise d'otages de ressortissants étrangers. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, «l'attaque a porté d'abord sur un bus qui quittait cette base transportant des étrangers vers l'aéroport d'In Amenas». «Un ressortissant étranger est décédé lors de cette attaque, qui a été repoussée par les unités d'escorte, alors que six personnes (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) ont été blessées, note le communiqué, soulignant que «les occupants du bus y compris les personnes blessées sont arrivés à In Amenas et ont été prises en charge par les autorités locales», est-il ajouté dans le communiqué avant que le bilan ne s'alourdisse et arrive à deux morts et six blessés. «Le groupe terroriste, après cette tentative avortée, s'est dirigé vers la base vie dont il a investi une partie et y a pris en otage un nombre indéterminé de travailleurs, dont des ressortissants étrangers», est-il encore écrit dans le communiqué. Le porte-parole de katibate el moulatamoune (brigade des enturbannés), dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, a revendiqué cette attaque qui, selon lui, a été perpétrée par la phalange des signataires par le sang. Une phalange créée en décembre 2012 par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, et affiliée à katibate el moulatamoune, rappelle-t-on. Le porte-parole de cette organisation terroriste a annoncé à une agence de presse mauritanienne que cet attentat terroriste «a été décidé pour punir l'Algérie pour avoir ouvert son ciel aux avions de guerre de l'armée française». Selon lui, les assaillants ont fait prisonnier «le directeur de British Petroleum en Algérie, de nationalité britannique, en compagnie d'un Norvégien, d'un Français et de personnes d'autres nationalités». 41 personnes de différentes nationalités seraient prises en otage Les auteurs de cet attentat, ayant eu lieu «à une centaine de kilomètres de la frontière algéro-libyenne», selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, se seraient accrochés aux militaires et services de sécurité après la tentative d'occuper la base vie. «Les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité sont arrivées sur les lieux et ont pris aussitôt toutes les mesures afin de sécuriser la région et trouver un dénouement rapide à cette situation qui reste suivie de très près par les autorités du pays», note le communiqué du ministère de l'Intérieur. Aux hélicoptères déployés sur place depuis quelque temps, sont arrivés d'autres hélicoptères en renfort pour empêcher les terroristes de rejoindre le nord du Mali à partir duquel ils auraient démarré pour perpétrer cet attentat. Des accrochages se poursuivaient hier après-midi. Citant la brigade des enturbannés, qui a revendiqué l'attentat d'hier, l'agence de presse mauritanienne a annoncé, hier après-midi, que cette organisation terroriste «détient 41 personnes à l'intérieur de la société britannique British Petroleum, près d'In Amenas, parmi elles de hauts responsables et plusieurs personnes de différentes nationalités». Le clin d'œil aux djihadistes mauritaniens L'attentat d'hier a été baptisé par les assaillants «attaque Abderrahim en Mauritanie», pseudo attribué à El Tayeb Ould Sidi Ali, un ex-dirigeant de cette phalange, décédé en octobre 2011 dans un accident de voiture alors qu'il se dirigeait vers la Libye, a annoncé le porte-parole de la brigade des enturbannés. En annonçant, en décembre 2012, la création de katibate el mouwakaoune bidima (les signataires par le sang), Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès avait, dans un enregistrement audiovisuel, invité les djihadistes mauritaniens à se rallier à cette nouvelle phalange, rappelle-t-on. Un clin d'oeil de cet «émir» aux djihadistes mauritaniens qui se confirme avec l'appellation donnée à l'attentat d'hier.