Les médecins résidents de l'Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie de Canastel (EHS) ont mis à exécution leur menace de débrayer pour protester contre le non versement de leurs salaires depuis deux mois. Ces derniers avaient déposé il y a une semaine un préavis de grève qui a expiré mercredi dernier. «La direction n'a pas répondu favorablement à nos revendications et le recours au débrayage est devenu inévitable», affirment des médecins résidents. Ces derniers estiment que l'administration n'a pas fait preuve de bonne volonté en se refusant à tout dialogue avec leurs représentants. «La direction nous doit deux mois de salaire et deux primes de performance. On pouvait encore patienter s'ils avaient répondu favorablement à notre demande d'ouvrir un dialogue. Ils ont affiché une indifférence qui ne pouvait être perçue que comme une forme de mépris», affirment-ils. En effet, ces derniers revendiquent deux mois de salaire ainsi que les primes de performance des médecins résidents en 2e année. Certains cumulent jusqu'à quatre mois de retard. Pour inscrire leur action dans la légalité, les grévistes affirment que depuis le début du mouvement, ils assurent un service minimum et les gardes. «Nous souhaitons voir ce problème se régler au plus vite. Certains ont des familles à charge. Les laisser sans salaire, c'est les vouer à la misère», affirment des médecins qui réfutent le motif des problèmes financiers que connaît l'administration de l'EHS. «Comment expliquer qu'on invoque des difficultés financières au moment où des travaux de réhabilitation de l'établissement sont engagés ? Ça ne tient pas la route, c'est un motif qui ne peut justifier le mépris affiché par la direction», notent-ils. La situation qui risque de s'enliser au fil des jours trouve son origine, selon les grévistes, dans les atermoiements de la direction de l'hôpital. «Ils ne veulent pas accorder leurs violons. Certains affirment que le problème est lié à des contraintes financières, d'autres à un retard dans le traitement de notre dossier par le contrôleur financier. On nous avait promis de régler ce problème avant la fin de l'année 2012, nous sommes en 2013 et nous ne voyons rien venir», estiment les grévistes qui se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement et à le radicaliser si aucune solution n'est annoncée.