Le bras de fer continue entre les parents d'élèves de l'école Bachir-El-ibrahimi et la direction de l'éducation d'Oran. En effet, les parents contestent la mutation de l'actuel directeur qu'ils trouvent contraire aux intérêts de l'établissement et des élèves. «Depuis son arrivée, ce directeur a instauré la discipline dans le travail et surtout le sérieux. Le muter serait un coup d'arrêt à tout le travail qu'il a réalisé», affirment les parents.Ces derniers soutiennent que la décision de mutation cache en réalité «la volonté de certaines parties de la direction de l'éducation de couvrir l'occupation illégale du logement de fonction que continue d'habiter l'ancien directeur, aujourd'hui à la retraite. En décidant de muter l'actuel directeur pour le remplacer par l'épouse de son prédécesseur, c'est le priver d'un droit et surtout légaliser l'occupation illégale du logement d'astreinte», affirment-ils. La directrice mutée aurait fait l'objet d'une mesure disciplinaire quand elle occupait un poste similaire dans la région de Fernandville. Des sources de la direction de l'éducation confirment que sur la base d'une plainte de l'association des parents d'élèves, une commission d'enquête a été dépêchée à l'établissement et la directrice a été mutée et mise à la disposition de la direction de l'éducation qui avait la latitude de l'installer selon les besoins du service. «Les parents d'élèves de son ancienne école avait déposé plainte contre elle. Leur action avait abouti et la commission d'enquête avait établi les torts qui lui étaient reprochés. Et au lieu de la muter dans la périphérie d'Oran par mesure disciplinaire, on veut lui permettre de faire d'une pierre deux coups : gérer un établissement du centre-ville et disposer du logement de fonction que son mari, retraité, continue d'occuper de façon arbitraire», affirment les parents d'élèves. Ces derniers continuent chaque jour de se rassembler devant l'entrée de l'immeuble et menacent de garder leurs enfants à la maison si la décision de mutation de l'actuel directeur est maintenue. Aujourd'hui, les syndicats de l'éducation se sont mis de la partie en soutenant l'action des parents. Ils menacent eux aussi de recourir à des actions de soutien dans les autres établissements, «si la direction de l'éducation venait à s'entêter et à maintenir la décision de vouloir installer, au mépris de la loi, la directrice contestée par les parents d'élèves et même les enseignants», note une source de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation.