Parallèlement au plan de relance industrielle du ministère du secteur, des projets de partenariats accusent un retard dans leur mise en œuvre. Une situation que dénonce le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC), Amar Takjout, qui interpelle le ministre du secteur pour agir afin de les concrétiser dans les meilleurs délais. M. Takjout nous a parlé des deux projets de partenariat entre deux entreprises de confection avec des Turcs qui sont prêts depuis une année mais qui tardent à être engagés. Les deux usines concernées par les projets de partenariat sont Alcost (Béjaïa) et Boom (Relizane). «Les deux projets de partenariat sont en phase finale et n'attendent qu'à être réalisés», a-t-il ajouté, appelant le ministre de l'Industrie à expliquer les causes entravant leur lancement. Les entreprises turques, partenaires dans ce projet, vont investir 2,5 millions de dollars pour la création de deux complexes de confection et d'habillement en Algérie. Les deux complexes de Béjaïa et de Relizane se spécialiseront dans la lingerie féminine, la bonneterie et les vêtements de sports et leur lancement permettra de réduire les importations en habillement puisque 30% des besoins du marché local seront couverts à partir de 2014. Selon lui, le lancement des deux projets sera bénéfique pour le pays du moment que la production nationale ne couvre actuellement que 5% des besoins nationaux. M. Takjout évoquera aussi les lenteurs accusées pour le lancement du projet de partenariat entre le groupe algérien Cuir de Chéraga (Alger) et un groupe espagnol pour la fabrication de chaussures. Ce projet a pour objectif de produire un million de paires de chaussures, a-t-il précisé, considérant qu'il «s'agit d'un partenariat sérieux et une opportunité à saisir rapidement». Le groupe espagnol créera aussi un centre de recherche dans le domaine du textile, a-t-il annoncé. Cinq conférences régionales Revenant sur les conférences régionales relatives au plan de relance industrielle qui débuteront aujourd'hui à Constantine pour la région Est, il a relevé qu'elles permettront de connaître les attentes des opérateurs économiques locaux. Ces derniers pourront soumettre au ministère de l'Industrie, initiateur du projet, les contraintes liées notamment au foncier, banques et l'administration fiscale. Ils pourront soumettre leurs propositions à même d'enrichir le plan de relance qui compte à présent une centaine de mesures. Le gouvernement doit adopter une nouvelle approche pour la relance industrielle en associant les intervenants du terrain, à savoir les entreprises. Les conférences régionales, a-t-il enchaîné, regrouperont des responsables des ministères de l'Industrie, de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce ainsi que des walis, des experts du Conseil national économique et social, des représentants des confédérations patronales et de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Les conférences régionales seront clôturées par une conférence nationale qui élaborera les résolutions finales qu'engagera le ministère. La fédération du textile, annoncera M. Takjout, envisage d'organiser par la suite des rencontres avec les travailleurs pour vulgariser les mesures décidées et les associer dans l'application. Une action que devront appliquer les entreprises privées qui doivent tolérer la création des syndicats d'entreprises afin de mieux impliquer leurs travailleurs dans la concrétisation du plan de relance, a-t-il proposé.