Les contractuels de l'APC d'Oran maintiennent leur bras de fer avec l'administration pour exiger leur permanisation, «après des années de dur labeur». Hier, ils ont observé un nouveau rassemblement devant le nouveau siège du secrétariat général, sis à la rue Larbi Ben M'hidi. Ce sit-in fait suite à une audience que leur avait accordée, le 19 janvier le nouveau pensionnaire de l'hôtel de ville. «Nous organisions nos rassemblements devant l'actuel siège de l'APC, mais depuis notre entrevue avec le P/APC, on a changé de stratégie pour nous réunir devant le secrétariat général. Il faut désormais cibler l'administration communale, à travers son secrétaire général, car c'est à elle qu'incombe la responsabilité de la gestion de notre dossier», affirment les protestataires. Le sit-in d'hier inaugure une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose les travailleurs à leur hiérarchie. Ces derniers tentent aujourd'hui de faire pression sur l'administration et non sur l'exécutif communal, fraîchement élu. Ces travailleurs contractuels, dont l'effectif est de 1200, revendiquent, depuis l'été 2011, leur permanisation. «Nous avions le statut d'ouvriers saisonniers et après un dur combat on nous avait annoncé notre recrutement en qualité de contractuels. Les contrats à durée déterminée qu'on nous avait proposés sont une négation de notre travail dans l'administration communale où certains justifient d'une vingtaine d'années, ce n'est pas juste», affirment-ils, avant de préciser que ces recrutements à durée déterminée menacent aujourd'hui aussi bien les vacataires que les saisonniers dont le nombre dépasse 2500. Dans une lettre qu'ils ont adressée à l'APC, ils exigent la «réhabilitation du travailleur communal dans ses droits». Les contestataires exigent également des «contrats à durée indéterminée pour une véritable intégration dans le corps de l'administration communale». Les contractuels demandent également «le bénéfice du régime indemnitaire, et ce, conformément à la loi du travail et le droit à une représentation syndicale, en toute liberté et sans discrimination aucune». Ils menacent de durcir leur mouvement si aucune suite favorable n'est accordée à leurs revendications.