Les travailleurs contractuels, notamment du service de la voirie, de l'APC de Draâ Ben Khedda, ont observé hier une journée de grève pour protester contre leur «exclusion du bénéfice du nouveau statut promulgué au profit des travailleurs des assemblées communales», indiquent les protestataires. Tous les services, notamment de l'état civil, étaient mercredi matin paralysés, alors que les travailleurs contractuels étaient encore en réunion pour élaborer d'autres points à mettre dans leur plateforme de revendications. Les protestataires crient leur désarroi devant «la hogra» dont ils sont victimes depuis des années, s'insurgent-ils. La plupart de ces agents ont été recrutés initialement dans le cadre de l'IAIG (indemnité des activités d'intérêt général) pour un salaire de 3 000 DA, puis comme agents vacataires de gardiennage, avant d'être affectés comme agents d'assainissement et de nettoyage, mais toujours avec des contrats à durée déterminée. «Depuis des années, dès que l'échéance de mon contrat approche, je suis envahi, avec ma famille, par une anxiété sans pareille, de peur que l'administration mette un terme définitif à ma relation de travail», dira un père de famille. Beaucoup de pères et de mères de famille se sont retrouvés dans de dramatiques situations sociales à l'issue de leur renvoi au terme de leur premier ou second contrat de travail. «Depuis 2004, je suis passé par toutes les étapes, ouvrier, agent de gardiennage, puis d'assainissement, avant d'être à la tête des 56 agents de la voierie, mais c'est toujours par contrat, privé des avantages du nouveau statut des travailleurs, notamment de l'augmentation de salaire», déplore un technicien en urbanisme, se demandant combien faudrait-il attendre pour bénéficier, avec ses camarades, d'un statut préservant leurs droits.