Il semble que la protestation soit de retour dans le secteur de l'éducation nationale. Cette fois, ce sont les inspecteurs qui entendent protester dans les prochains jours pour dénoncer le refus du ministère de satisfaire leurs revendications, a indiqué un communiqué de la commission nationale des inspecteurs. La décision d'aller vers la protestation a été prise lors de la réunion de cette commission, samedi dernier, avec les représentants des wilayas au siège de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), consacrée à l'examen du procès-verbal relatif à la réponse de la tutelle à leur plate-forme de revendications. Le PV, jugé «décevant» par la commission, traduit bel et bien, selon le président de la commission, Abdellah Akboubi, l'absence de volonté de la part du ministère, de satisfaire leurs doléances. D'ailleurs, cela était manifeste dans le décret 12-240 modifiant et complétant le décret 08-315 portant le statut particulier des personnels de l'Education nationale, auquel il reproche plusieurs lacunes. Ces lacunes les privent, déplore-t-il, de leurs droits, y compris, celui de la promotion et des indemnités. L'UNPEF avait réclamé le rééquilibrage de ce document qui n'a semé que confusion et déception parmi certaines catégories de l'éducation dont les corps communs, les laborantins, les intendants et les inspecteurs. Ces derniers, qui n'ont jamais protesté, sont sortis de leur silence pour revendiquer le droit à la promotion. Ils exigent pour leur promotion au poste de directeur du cycle moyen, la promulgation d'une autorisation exceptionnelle pour une période de cinq ans. Ils demandent aussi l'ouverture de nouveaux postes budgétaires concernant le grade d'inspecteur principal avec accès sans concours à ce poste ainsi que la révision du décret portant les concours et examens en respectant le parcours administratif. Toujours dans le volet pédagogique, les inspecteurs, qui déplorent la surcharge de leur mission, demandent la promulgation d'un décret ministériel, dans le cadre du décret portant le statut des personnels du secteur, portant l'allégement des tâches et du volume horaire. Pour le volet matériel, ils réclament, en plus de l'octroi prime de zone et celle du Sud, la création d'une prime d'encadrement.