Dans le prolongement de la démarche des adjoints d'éducation, les intendants du secteur n'excluent pas le retour au débrayage si le ministère continue d'ignorer leurs doléances. La décision de réinvestir le terrain de la protestation intervient, a indiqué un communiqué de la commission nationale des personnels de l'intendance rendu public, après la réunion d'évaluation de la situation de ce corps et l'état d'avancement du cahier de revendications tenue lundi et mardi derniers au siège de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Déplorant la précarité de la situation de ce corps, la commission affiliée à l'Unpef a souligné que cette situation n'est que l'effet de l'application du statut particulier des personnels du secteur. Amandé et révisé en juin dernier, ce document n'a fait que creuser l'écart entre les corps du même secteur, ajoute le communiqué. Cet écart traduit bel et bien la démarche «inégalitaire» du ministère dans le traitement des revendications des différentes catégories de travailleurs, ainsi que leur exclusion de certains droits dont la nouvelle grille des salaires et leur droit à la promotion, est-il encore souligné. De nombreuses manifestations avaient d'ailleurs été déclenchées à maintes reprises pour réclamer, mais en vain. Ainsi, la répartition équitable de ces «privilèges» est classée en tête de liste des revendications qui comportent d'autres points non moins importants, dont la révision du document 12-240 portant statut particulier des personnels du secteur. Ainsi, et à l'instar des autres corps du secteur, dont les adjoints d'éducation, les proviseurs et les économes demandent la rectification des lacunes relevées dans ce document. En parallèle, le document insiste sur l'équité entre tous les corps du secteur, notamment le volet de classification. S'attardant sur l'aspect matériel, la commission exige l'attribution des primes de pédagogie, de responsabilité et de panier, outre la création de primes et d'indemnités relatives aux tâches supplémentaires ainsi que la prime pour les pensionnats et demi-pensionnats et la gestion annexée. Il est également mis en avant l'octroi de la prime de zone.