Annoncée dès les premiers jours de ce mois de janvier, la grève du syndicat du ministère des Affaires étrangères est désormais fixée au 10 février prochain. «Il s'agit d'un débrayage cyclique renouvelable tous les trois jours», a indiqué hier Mohamed Bencheikh, membre du Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (Sapae). Il expliquera que cette structure syndicale a entériné sa décision de mettre à exécution sa menace de grève au terme de la réunion de son bureau exécutif tenue hier au siège dudit ministère. Une réunion durant laquelle les représentants du syndicat Sapae ont procédé à l'établissement d'un préavis de grève qui, selon toujours notre interlocuteur, «a été tout de suite remis au ministre», a- t-il tenu à préciser. Il expliquera en outre que nonobstant le fait que le recours au débrayage a été validé d'une manière irréversible par le Sapea, celui-ci pourrait faire l'objet d'une suspension si les revendications d'ordre socioprofessionnel exprimées par le Sapae étaient satisfaites avant le 10 février, désormais retenu comme échéance du lancement effectif de la protestation. Avant cette date, expliquera encore le syndicaliste, des représentants de l'Inspection du travail et de la Fonction publique seront sollicités pour une médiation entre le syndicat Sapae et la Direction des ressources humaines (DRH) relevant du ministère des Affaires étrangères. «L'objectif de cette médiation n'est autre que de parvenir à trouver une entente entre le syndicat et l'administration du ministère à même de surseoir à la décision de débrayage», a ajouté le syndicaliste. Ce dernier renchérit en affirmant que la mission des services de l'Inspection du travail et de la Fonction publique consiste aussi en l'établissement d'un procès-verbal (PV) où des carences seront mentionnées, notamment «les points de divergences entre le syndicat Sapae et l'administration du ministère, lesquelles divergences font l'objet d'un défaut d'application». «Une fois ce PV de carences établi, le syndicat Sapae, s'il est convaincu de l'impossibilité de la satisfaction de certaines revendications, pourra surseoir à la grève. Dans le cas contraire, les syndicalistes pourront se référer à une autre autorité de médiation, notamment la justice, pour obtenir gain de cause et ce, tout en maintenant le débrayage», dira Mohamed Bencheikh. Un service minimum sera assuré Il tiendra également à souligner en substance que le bureau exécutif de la structure syndicale dont il fait partie demeure partisan du dialogue, tout en restant intransigeant sur la prise en charge des doléances exprimées. Il révèle aussi que si le recours à la grève est effectif à partir du 10 février , ce débrayage devra concerner les quelques 565 employés du ministère des Affaires étrangères. «Bien évidemment, un service minimum sera assuré et consistera à mobiliser une partie du personnel pour les besoins du ministre et du secrétaire général (SG) du ministère», ajoute notre interlocuteur, qui annonce par ailleurs une centaine de nouvelles adhésions parmi le personnel du corps diplomatique et consulaire qui ont rejoint depuis hier le Sapae.