Après leur mouvement de protestation devant le siège du ministère de tutelle, les anciens contractuels de la société nationale des hydrocarbures Sonatrach ont tenu hier un sit-in devant la direction générale de l'entreprise à Hydra (Alger), pour protester contre leur licenciement «injuste». Malgré le froid et la pluie, ils étaient nombreux à clamer devant la porte d'entrée de la DG de Sonatrach la régularisation de leur situation et leur réintégration au sein de cette entreprise publique. Rencontré sur les lieux, Mustapha Labaoui, porte-parole de ces ex-agents de surveillance de la société des hydrocarbures, nous a indiqué : «Nous attendons depuis le 15 janvier la satisfaction de notre revendication pour laquelle des promesses nous ont été données par le ministère de tutelle et Sonatrach.» «Ce matin (hier, ndlr), le directeur des ressources humaines est venu nous dire que le DG a refusé de nous réintégrer et nous propose de travailler dans des filiales de Sonatrach, avec des contrats de six mois», a-t-il poursuivi. Suite à cette décision, les protestataires étaient mécontents. «On en a marre, on n'acceptera pas cette proposition. Le scénario de 2011 ne se reproduira jamais», nous a dit M. Labaoui. Devant «l'injustice et le mépris» envers des travailleurs qui ont eu des promesses depuis plus de six mois, les anciens contractuels menacent de durcir leur mouvement. «Cette fois nous n'allons pas nous taire car personne n'a voulu nous rendre nos droits», nous a confié un protestataire. Ils sont plus de 190 travailleurs à avoir été licenciés. Il est à rappeler qu'en 2011, la DG avait contacté ces travailleurs contractuels pour les inviter à réintégrer l'entreprise, avec un contrat d'une année et la majorité a accepté avec les conditions imposées par la DG, alors qu'ils étaient recrutés par d'autres entreprises, qu'ils avaient quittées par la suite pour se retrouver au chômage.